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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 12 juillet 2007

Petites conversations entre ennemis

Courrier international

Sommet Les négociations entre le cartel du Golfe et celui de Sinaloa auraient eu lieu “au cours d’une réunion dans une propriété située dans l’Etat de Tamaulipas”, révèle l’hebdomadaire Proceso. “Le jour du conclave (la première semaine de juin),il y eut un grand mouvement de voitures de luxe, à bord desquelles arrivèrentles grandes figures du narcotrafic et leurs services de sécurité respectifs.” Selon la version de Proceso, “la rencontre fut assez âpre”.

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Petites conversations entre ennemis Selon les services de renseignements américains et mexicains, les deux grands cartels négocient un cessez-le-feu. Pour mieux se partager le négoce.

DE NUEVO LAREDO


Discrètement, les cartels rivaux de Sinaloa et du Golfe ont décrété fin juin un cessez-le-feu dans au moins deux Etats du Mexique, et négocient un accord de paix qui leur permettrait de se partager les filières lucratives du narcotrafic. C’est ce qu’affirment des sources proches des services de renseignements américains et mexicains. Cette décision surprenante pourrait entraîner une nette diminution des violences. Toutefois, les autorités rappellent qu’un tel accord pourrait facilement être rompu, comme d’autres par le passé. Après la flambée de violence de ces derniers mois, les assassinats liés à la drogue semblent avoir diminué à la mi-juin. A en croire des spécialistes du trafic de stupéfiants et des gradés de la police des deux côtés de la frontière, qui ont préféré garder l’anonymat, le cessez-le-feu semble tenir. “Le fait que les violences aient éclaté de façon aussi catastrophique dans tout le pays, du Golfe au Pacifique, a fini par inquiéter les chefs des cartels, qui craignent pour l’ensemble de leurs affaires”, explique Eduardo Valle, ancien assistant du ministre de la Justice mexicain. “Pour l’instant, ce sont des gens plus calmes qui ont repris la main, ajoute-t-il. C’est un cessez-le-feu temporaire pendant que les deux camps s’efforcent de négocier un pacte durable. Mais tout ça reste au mieux fragile et ne survivra peut-être pas à long terme.” Un membre des services de renseignements américains, qui a préféré ne pas donner son nom, déclare : “L’accord n’est pas encore consolidé, mais ils agissent dans ce sens.”
“On ne peut pas ignorer le fait que les exécutions ont nettement baissé depuis quelques jours”
, constate un responsable des forces de l’ordre fédérales mexicaines, lui aussi sous le couvert de l’anonymat. “Mais nous sommes encore loin de crier victoire. En ce qui nous concerne, nous estimons qu’il n’y a rien de concret. Une chose est sûre : ces gens se haïssent salement, et les meurtres peuvent reprendre n’importe quand, n’importe où.”
Selon Alejandro Gutiérrez, auteur de Narcotráfico : el gran desafío de Calderón [Le narcotrafic, le grand défi de Calderón, éd. Temas de Hoy, Mexico, 2007], au cours des six dernières années, près de 10 000 personnes ont été tuées de toutes les façons possibles, certaines décapitées, d’autres précipitées depuis des avions. Ces assassinats ont commencé quand le cartel du Golfe a affronté celui de Sinaloa pour prendre le contrôle des axes vitaux du trafic de drogue, dont l’Interstate 35 (I-35), l’autoroute américaine qui démarre de l’autre côté de la frontière, en face de Nuevo Laredo. La plupart des victimes sont des trafiquants, des militaires et des représentants de la loi. Les chefs des deux cartels négocient un partage des zones d’influence dans les Etats clés du Nord que sont le Nuevo León et le Tamaulipas, l’un et l’autre frontaliers du Texas, dit-on dans les milieux du renseignement.
Toujours selon ces sources, dans le même temps, les Zetas, un groupe particulièrement violent et composé de déserteurs de l’armée bien entraînés, partageraient l’Etat de Tamaulipas avec leurs anciens commanditaires, le cartel du Golfe. D’autres Etats seraient ensuite inclus dans les discussions, comme le Michoacán, le Guerrero et celui de Veracruz. Les Zetas souhaitent mettre la main sur Nuevo Laredo, ville très convoitée pour son accès à l’I-35 et qui a été le théâtre de certains des affrontements les plus sanglants. D’après Valle et d’autres officiels, des membres des autorités locales, régionales et fédérales prendraient part aux négociations. “Les réajustements en cours ne touchent pas que les cartels, ils impliquent aussi certaines personnalités du gouvernement, commente Valle. C’est la seule solution pour qu’un pacte fonctionne, du fait de la corruption effrénée qui touche certains secteurs du pouvoir.”
Le cessez-le-feu serait une réaction à la campagne militaire déclenchée par le gouvernement de Calderón, qui a perturbé certaines activités des cartels, ainsi qu’à la menace d’une plus grande intervention des Etats-Unis. Il semble toutefois que la principale raison de la cessation des hostilités soit plus pragmatique. “Les cartels perdent trop d’hommes et trop d’argent, estime un responsable fédéral. Nos opérations leur ont rendu la vie plus difficile, mais pas assez pour les obliger à venir s’asseoir à la table des négociations. Tout ce que les cartels sont en train de prouver, c’est qu’ils sont capables de mettre un terme à la violence. Mais ces gens ont pris la mesure de la situation et se sont dit : ‘Eh, c’est pas bon pour les affaires. On discute et on se partage le gâteau’.”



Même les colombiens ne se sentent plus en sécurité

Fait qui ajoute encore aux tensions, les producteurs de cocaïne colombiens répugnent de plus en plus à traiter avec les cartels mexicains.

Les achats de cocaïne se réglant généralement une fois la marchandise vendue, la multiplication des saisies et des interceptions a provoqué un fléchissement des revenus pour les fournisseurs colombiens, qui se retrouvent souvent non payés, ce qu’ils n’apprécient guère. “Les Colombiens veulent voir la couleur de l’argent”, dit l’agent des renseignements américains. “Même eux ne se sentent plus en sécurité, ce qui en dit long sur la détérioration de la situation.”


D’après les services spécialisés, les négociations se dérouleraient sous la direction de Juan José Esparragoza Moreno, dit El Azul, un puissant narcotrafiquant originaire de Badiraguato, dans le Sinaloa. Il serait le chef de la Fédération, cartel dont l’organisation rappelle la Mafia, dont l’organisation repose sur les liens familiaux et pratique l’extorsion. La Fédération rassemblerait les cartels de Sinaloa, de Juárez et de Sonora. Plus qu’un narcotrafiquant, Esparragoza, dont le portrait est placardé sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI avec une récompense de 5 millions de dollars, est également connu pour ses talents de négociateur. Il y a cinq ans, Esparragoza aurait essayé en vain de parvenir à un accord avec Osiel Cárdenas, ancien chef du cartel du Golfe, extradé aux Etats-Unis en janvier. Cárdenas étant hors jeu, la Fédération, dirigée par Esparragoza, est désormais en pourparlers avec Jorge Eduardo Costilla-Sanchez, surnommé El Coss, célèbre chef du cartel du Golfe, et Heriberto Lazcano, El Verdugo [l’Exécuteur], qui commande les Zetas.


“El Azul est le seul type qui puisse traiter avec les deux camps”, dit un représentant des forces de l’ordre américaines. “C’est lui le négociateur, capable à la fois de communiquer avec El Coss, Lazcano et l’armée mexicaine.” Les discussions risquent de se heurter à de nombreux obstacles. Si elles ont avant tout pour but le partage des filières du narcotrafic au Mexique et le long de la frontière avec les Etats-Unis, les cartels sont toujours profondément divisés. Le ressentiment a été exacerbé par des haines personnelles entre des hommes qui ne se sont pas remis de la mort violente de parents et de proches. “Trop de sang a été versé, il y a encore trop de rancune”, conclut Valle.

Alfredo Corchado


The Dallas Morning News

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