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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mercredi 6 décembre 2006

Les premiers miracles de notre Président bien-aimé


En premier lieu, nous dirons que notre président est un miraculé des urnes. Souvenez-vous, Felipe Calderon était sorti officiellement vainqueur d'un scrutin présidentiel avec seulement 250 000 voix de différence contre son rival progressiste, Manuel Lopez Obrador. Certes ses opposants avaient le mauvais goût de souligner l'existence de millions de bulletins invalidés, une invalidation sélective selon eux. L'étude statistique d'un universitaire, Miguel de Icaza Herrera de l'université de Mexico alla même jusqu'à évaluer à 3 700 000 les bulletins surnuméraires, résultat supposé du bourrage des urnes. On comprend que devant de tels calculs d'apothicaires, notre président ne daigna pas donner son accord pour un recomptage des voix. La rancœur de ces mauvais perdants ne l'empêcha pas d'accéder officiellement au pouvoir hier 1er décembre 2006 lors d'une cérémonie mémorable.
Cette "Toma de Protesta" qui a lieu traditionnellement du haut de la tribune de la chambre des Députés n'est pas une simple cérémonie. Ce rituel est l'une des conditions constitutionnelles indispensables pour que le nouveau président soit légalement intronisé. Ne pas l'accomplir entraînerait une vacance du pouvoir, la nomination d'un autre président par intérim et l'obligation d'en élire un autre deux ans plus tard. On comprend la nécessité dans laquelle se sont retrouvé nos audacieux députés du PAN. Ils durent prendre d'assaut la tribune pour empêcher leurs adversaires du PRD, les sympathisants d'Obrador d'en faire de même et de perturber voire rendre impossible le serment sacramentel. Pendant trois jours et nuits, dans l'hémicycle, ce fut une pyjama party qui dégénéra parfois en coups de poings, les deux camps cramponnés à la tribune, campant pour quelques mètres carrés de bureau… Voici le triste spectacle que certains osèrent appeler pourtant l'honneur de la démocratie mexicaine.

Devant une telle opposition, notre Président n'étais pas certain du bon déroulement des évènements. Aussi comme le Christ multiplia les pains, Calderon multiplia les cérémonies. Il en inventa une toute neuve avec son prédécesseur du même parti, Vicente Fox, au palais présidentiel de Los Pinos, une passation de pouvoir entre gens de bonne compagnie, y compris celle de notre valeureuse armée. Cela se déroula loin de l'agitation du monde, à minuit, retransmis par notre télévision qui pense bien. Ce fut en effet la voix off du présentateur qui le nomma président, comme la voix tonnante d'un dieu audiovisuel désigne son nouveau messie.

Mais il fallait malgré tout sacrifier à la tradition. Alors, le matin, d'une porte dérobée, il entra dans l'hémicycle de l'assemblée législative. Comme le Christ à Emmaüs, subitement, il apparut au milieu de la multitude d'une trentaine de militaires. Son bref séjour parmi nous dura cinq minutes pile dont : quatre minutes vingt deux face aux représentants du peuple, dont une minute vingt et une d'hymne national et un serment de vingt et une secondes notèrent les observateurs chronomètre en main.

Suivant la formule consacrée, il prêta serment de défendre la patrie et d'être le président de tous les Mexicains, gardien de la constitution et de la légalité, du pouvoir que le peuple lui a conféré, d'œuvrer pour le bien et la prospérité de l'union, et que si d'aventure il ne le faisait pas, il promit à la nation d'en répondre en temps voulu. Certains mauvais esprits assurément minoritaires pensèrent que ce moment était déjà arrivé mais que voulez-vous, nul n'est prophète en son pays ! Puis il tourna son auguste dos au peuple et disparu tout aussi fugacement qu'il était venu.

Plusieurs témoins notèrent encore bien des miracles surnuméraires.
Les députés du PRD avaient fait assaut de broncas, de hurlements inhumains et avaient été bassement équipés de sifflets afin de troubler l'ordre des choses. Et le chahut orchestré pouvait en effet effaroucher les plus tièdes tenants de l'Ordre. Les téléspectateurs de notre retransmission nationale ne les entendirent plus dès les premiers mots de notre président, sans doute l'opposition était-elle touchée par la grâce du moment et la majesté de notre nouvel homme fort. Des esprits chagrins citèrent les retransmissions de CNN et de Yahoo, avancèrent que les cris n'avaient pas cessé (mais à l'international, nos ennemis sont nombreux, sauf à Washington, et à Madrid bien sûr, nos deux alliés historiques qui encouragent la richesse du Mexique à rester en de bonnes mains, les leurs et les nôtres). D'ailleurs comment auraient-ils pu manifester avec autant d'intensité puisque de nombreux membre de l'EMP (Estado Major Presidencial - la garde prétorienne du chef de l'Etat), reconnaissable à leurs cravates rouges et leurs cheveux courts contenaient leurs manifestations populacières jusque dans leurs travées et formaient un cordon sanitaire inexpugnable entre les députés et la tribune ? En outre, six mille policiers et militaires étaient déployés autour de l'Assemblée Nationale pour prévenir toute tentative antidémocratique de la marée humaine qui manifestait à quelques kilomètres de là en faveur du "président" autoproclamé des pauvres, Lopez Obrador.

Enfin, autre mystère, on nota sur la photo officielle la disparition de la quasi-totalité des uniformes qui tapissaient la tribune autour de Calderon en une ronde de nuit martiale du plus bel effet, signal fort à tous ceux qui voudraient braver notre pouvoir et oublieraient que la force est définitivement de notre côté, n'en déplaise aux agitateurs de tout poil dont les prédications dérisoires évoquent une nation divisée comme jamais dès les premiers jours d'un sexennat présidentiel, d'un chef de l'état affaibli car non reconnu par une large partie de la population, et souhaitent une vaine revanche.


Meximiliano