Le constat est sans appel. Il émane des premiers concernés par la situation en Irak: des soldats américains déployés sur le terrain, et donc assez peu enclins au pacifisme béat ou aux arrière-pensées idéologiques.
Dans un long texte publié dimanche dans les colonnes du New York Times, -The War as We Saw It («La guerre telle que nous l’avons vue»)-, sept militaires américains se décrivent comme une «armée d’occupation»
Les GI, qui disent exprimer des «points de vue personnels» et non «officiels», décrivent leur malaise quant au message véhiculé dans les médias américains : «Nous sommes sceptiques sur la couverture médiatique caricaturant le conflit comme étant de plus en plus maîtrisé, et estimons qu’elle néglige la croissante agitation sociale, politique et civile que nous constatons chaque jour.»
Dans ce texte raisonné et bâti à partir de ce que les militaires vivent directement au contact des Irakiens, un constat d’impuissance se dégage. «Les rapports, qui indiquent qu’une majorité des commandants de l’armée irakienne sont maintenant des partenaires dignes de confiance, doivent être considérées comme de la rhétorique trompeuse», notent les militaires qui évoquent leurs camarades récemment disparus et la nébuleuse dans laquelle ils évoluent.
«Notre présence a pu libérer les Irakiens des griffes d’un tyran, mais elle leur a également dérobé le respect d’eux-mêmes. Ils vont vite se rendre compte que le meilleur moyen de retrouver leur dignité est de forcer notre retrait»,
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