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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

vendredi 17 août 2007

Le mythe de la frontière

Le nouvel obs

La tentation de l'eldorado

Voté en 2006, un projet prévoit d'ériger un mur long de 1130 kilomètres pour séparer le Mexique des Etats-Unis. Ce qui n'empêchera pas les clandestins de continuer à passer la frontière au risque de leur vie.
source : Télécinéobs le 04/08/2007 auteur : Cécile Deffontaines


Le mythe de la frontière a vécu. Sans cesse repoussée vers le Pacifique, elle symbolisait autrefois l'âpre combat des colons européens, traversant les plaines et les déserts, construisant des maisons de planches, défrichant les sols pour nourrir leurs enfants dans cette contrée belle et sauvage, l'Amérique. La frontière a officiellement disparu en 1890. La conquête de l'Ouest a désormais fait place à la défense du Sud. Le souci de protection de l'identité anglo- saxonne a supplanté le rêve d'accueil, et les Etats-Unis, pourtant peuplés de descendants de migrants, redoutent l'envahissement.
L'eldorado est à quelques brassées du tiers- monde. Pesant 26 % de la richesse mondiale, les Etats-Unis sont forcément un pays de cocagne pour les Mexicains, voire pour tous les Sud-Américains. Les téméraires plongent donc dans les eaux miroitantes du Rio Grande, se noyant souvent (une centaine de morts par an); défient la soif dans le désert d'Arizona; affrontent les rançonneurs qui les pillent ou les tuent; franchissent le grillage qui sépare le bon grain américain de l'ivraie mexicaine. Bientôt, ils se heurteront à un mur, avec miradors, radars, capteurs et gardes de la border patrol.
C'est du moins le projet, voté par la Chambre des représentants, et approuvé par le Congrès en janvier dernier: ériger un mur long de 1 130 kilomètres, sinueuse cicatrice qui couturera cette frontière artificielle, puisqu'elle scinde parfois une seule ville en deux entités, comme Berlin dans l'ancien monde. El Paso est ainsi au Texas, Ciudad Juarez au Mexique. Chaque jour, des milliers de Mexicains empruntent le pont qui sépare ces moitiés de ville, pour aller travailler aux Etats-Unis la journée et revenir chez eux le soir. Ceux-là sont munis d'un visa. D'autres, clandestins, travaillent à bas coût dans le bâtiment et l'agriculture, où ils trouvent immédiatement des emplois, et entretiennent des familles entières dans leur pays d'origine. Douze millions de «non-citoyens», essentiellement hispaniques, vivent ainsi aux Etats-Unis, dans la crainte des contrôles, sans quasiment aucun droit. Contrepartie de la fermeture des vannes dans le Sud, ils pourraient bien être régularises. Impossible en effet de renvoyer un tel nombre de personnes, dont beaucoup ont de surcroît donné naissance à des petits Américains. Cette fermeture est loin d'être hermétique, puisque le mur sera édifié, en pointillé, sur un tiers de la distance séparant les côtes atlantique et pacifique. Et, comme l'eau

contournant les rochers, les migrants se précipiteront dans les brèches, la peur au ventre car les risques encourus seront plus grands encore. Ces obstacles balisant la frontière visent avant tout à ralentir la progression des latinos, pour que les gardes aient le temps de les appréhender. Parfois avec la complicité des habitants. Le Texas, un Etat pourtant largement peuplé d'hispaniques, a ainsi fait appel aux internautes pour un test: les images fournies par huit caméras étaient visibles sur texasbor- derwatch.com. Le cow- boy connecté n'avaitqu'à cliquer pour signaler des mouvements suspects à la frontière, là-bas, à la lisière de son ranch. Le site est aujourd'hui fermé. En conclusion de la page d'accueil, cette étonnante petite phrase: «Merci de nous aider à protéger les citoyens du Texas.»
La douce jeune fille de 21 ans qui marche le long du grillage qu'étudient attentivement les latinos venus grossir la ville de Ciudad Juarez n'a pas l'air de représenter une menace. Elle n'avait que 14 ans quand elle a franchi la frontière, et s'est retrouvée, apeurée, dans un centre de détention. C'est là que l'adolescente a été prise en charge par une volontaire de Las Americas, association chargée d'apporter aide juridique et soutien moral aux migrants mexicains, souvent de fervents catholiques. Aujourd'hui, la jeune femme converse tranquillement avec soeur Liliane, la missionnaire franciscaine dont la réalisatrice Béatrice Limare dresse le portrait. Diffusé dans le cadre du «Jour du Seigneur», «Une frontière dans le désert» n'est évidemment pas une enquête fouillée sur les filières mafieuses qui exploitent les clandestins ou sur les dessous de la politique prônée par George Bush. Mais ce film a le grand mérite de montrer le visage et de relater la sombre histoire de ces candidats à l'exil, trop souvent perçus comme des criminels.

Douze millions d'hispaniques vivent aux Etats-Unis dans la crainte des contrôles, sans aucun droit.

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