La bonne conduite paye
Les USA créent ses monstres et âpres quand il les semble bon les renversent ou font d'eux le "public enemy number one" (voir Ben Laden). Un coucou pour Felipe Calderon, qui suit les commandes gringas au pied du lettre......
L'ancien dictateur du Panama, le général Manuel Antonio Noriega, qui doit être libéré de prison aux Etats-Unis le 9 septembre, après une réduction de peine pour bonne conduite, pourrait être extradé vers la France, qui en a fait la demande.
Le général Noriega est détenu aux Etats-Unis depuis qu'il a été renversé et capturé par l'armée américaine en 1989. En 1999, en France, il a été condamné par contumace à dix ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris, pour blanchiment d'argent de la drogue. Le parquet américain a déposé, mardi 17 juillet, des documents d'extradition au nom du gouvernement français.
Mais une demande concurrente existe : celle du Panama. Dans son pays, le général Noriega a en effet été condamné par contumace à quarante ans de prison pour son implication dans des disparitions et meurtres d'opposants de 1968 à 1989. Les avocats de M. Noriega demandent qu'il soit extradé vers le Panama, affirmant qu'il s'agit là d'une obligation des Etats-Unis, puisque le statut de prisonnier de guerre lui a été attribué. "Conformément à la Convention de Genève, un prisonnier de guerre, une fois sa peine purgée, doit être rapatrié dans son pays", argumentent-ils.On indique toutefois, à Paris, que les autorités américaines préféreraient que le général soit transféré vers la France, et cela pour des raisons qui tiennent à la situation politique intérieure au Panama, où existe une opposition pro-Noriega. Washington voudrait en effet éviter qu'un retour de l'ancien dirigeant au Panama entraîne une quelconque instabilité dans ce pays, surtout au moment où de grands travaux d'élargissement du canal de Panama sont prévus.
Pour faciliter l'extradition, Paris a déjà donné l'assurance à Washington que M. Noriega serait détenu en France dans les conditions d'un prisonnier de guerre, avec notamment des visites du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La réponse américaine est désormais attendue.
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