Renegados
Courrier international
Atlanta accueille le premier Forum social étasunien
"Ils croient que d'autres Etats-Unis sont possibles – qu'un autre monde est possible. Ils défendent les droits des travailleurs, l'environnement, la justice et la paix, luttent contre le racisme et la violence", affirme le journal américain en ligne Alternet. Ils seront ainsi près de 10 000 à se rassembler du 27 juin au 1er juillet à Atlanta pour le Forum social des Etats-Unis, première déclinaison dans ce pays du Forum social mondial né en 2001 à Porto Allegre. Leur slogan : "Un autre monde est possible ; d'autres Etats-Unis sont nécessaires." Les organisateurs n'ont pas choisi Atlanta par hasard. Ville natale de Martin Luther King, la capitale de la Géorgie est le berceau du mouvement des droits civiques. Et c'est aussi "l'une des villes où des milliers de travailleurs, en grande majorité noirs, se sont réfugiés pour fuir le cyclone Katrina et la catastrophe sociale qui en est résultée", ajoute The Militant, un hebdomadaire socialiste publié à New York. Selon The Atlanta Journal Constitution, cette manifestation altermondialiste a pour but de prouver au monde entier que le militantisme reste bien vivant aux Etats-Unis, tout en permettant aux organisations de tout le pays de tisser des liens. "Nous voulons montrer que nous ne sommes pas des fous marginaux", explique l'une des organisatrices, citée par le quotidien d'Atlanta. "Nous sommes vos voisins. Beaucoup de gens semblent voir les militants comme des personnes qui se plaignent. Mais, en réalité, nous proposons une vision qui nous concerne tous." L'initiative de ce premier forum étasunien, relativement tardif, revient au Forum social mondial. En 2003, il a demandé à une coordination américaine, le Grassroots Global Justice (Mouvement de base pour la justice sociale) de plancher sur la question. "Nous étions bluffés par les mouvements nationaux existant dans d'autres pays, et nous avons commencé à nous demander pourquoi nous n'avions pas su faire la même chose aux Etats-Unis", se souvient dans Alternet Michael Leon Guerrero, l'un des animateurs de cette coordination. Un retard d'autant plus gênant que "le sort du monde entier est lié à ce qui se passe ici, aux Etats-Unis". Les militants ont finalement jugé que le moment était venu de passer à l'action. "Les organisations de base étaient prêtes – et la volonté sociale était là. Car la pression de la mondialisation, les conséquences de la guerre en Irak et la tragédie du cyclone Katrina ont fait évoluer les esprits", conclut le quotidien en ligne
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