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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 28 juin 2007

La CIA

Liberation
La CIA dévoile prudemment ses «bijoux de famille»

L’agence déclassifie un dossier sur les opérations sales des années 50-60.
Par Thomas Dévry


Le repentir n’existe pas seulement en peinture, mais aussi chez les barbouzes. En rendant public, mardi soir, plus de 700 pages de documents secrets, la CIA a voulu, en quelque sorte, faire amende honorable de son passé trouble. Ce trésor de mémos et de notes internes - surnommés «les bijoux de famille» - provient pour l’essentiel d’un dossier commandé en 1973 par James Schlesinger, alors directeur de l’agence, qui s’inquiétait de l’implication de ses ouailles dans le scandale du Watergate. Le patron des espions soupçonnait, à juste titre, qu’un certain nombre d’opérations menées dans les années 50 et 60 violaient la charte de la CIA. L’actuel directeur, Michael Hayden, a justifié la déclassification de ces documents au nom «du contrat social de l’agence avec les Américains» , soulignant que cela devait également servir à rappeler «que l’agence avait fait des choses qu’elle n’aurait jamais dû faire».
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Roue libre. Un euphémisme assez faiblard au regard de ce qui est révélé par les documents : tentatives d’assassinats de chefs d’Etat, surveillance illégale de citoyens et de journalistes, emprisonnements abusifs, essais thérapeutiques hors normes. Même si, pour les historiens, ces squelettes dans le placard ne sont pas vraiment nouveaux - de nombreuses fuites ainsi que la commission Church de 1975 avaient déjà levé le voile sur l’essentiel -, la lecture de ces centaines de pages se parcourt comme le récit d’une institution en roue libre, grisée par son propre pouvoir (1).
Un des joyaux de ces documents est le rapport sur l’une des tentatives d’assassinat de Fidel Castro. En 1960, la CIA contacte, à Las Vegas, Robert Maheu, ancien agent du FBI devenu homme de main du milliardaire ermite Howard Hugues. Maheu entre en relation avec le mafieux Johnny Roselli pour voir si le syndicat du crime peut se charger d’assassiner le dirigeant cubain, moyennant 150 000 dollars. Roselli, qui est censé ignorer l’implication du gouvernement américain, introduit Maheu auprès de Sam Giancana (successeur d’Al Capone à Chicago) et de Santo Trafficante, ancien «capo» de la branche cubaine chassée par la révolution castriste. Les deux parrains, enthousiastes, acceptent de réaliser l’opération gratuitement. La CIA leur remet six «capsules mortelles» qu’un proche de Castro doit glisser dans ses aliments. Mais ce dernier renâcle, un ­second assassin est jugé peu fiable, et la démarche est finalement abandonnée. Au passage, on découvre l’étendue de l’imbrication CIA-mafia-gouvernement : Robert Maheu se fait en effet arrêter après que Giancana lui a demandé de placer sa maîtresse infidèle sur écoute. Pour sauver la peau de son contact, la CIA intervient directement auprès du ministre de la Justice, Robert Kennedy (frère du Président), afin que les charges soient enterrées.
Cobayes. Si cette histoire est l’une des plus cocasses, les documents dévoilent également les projets de l’agence pour se débarrasser du président dominicain Rafael Trujillo et du leader congolais Patrice Lumumba ; la surveillance et le fichage des activistes anti-guerre du Vietnam (dont John Lennon) ; l’ouverture de courrier entre la Chine et les Etats-Unis ; la mise sur écoute de journalistes pour découvrir leurs sources ; les expérimentations sur des cobayes de l’armée concernant les effets ­négatifs de certains médicaments et du LSD.
Ces révélations réchauffées soulèvent toutefois une interrogation essentielle : la CIA est-elle devenue une organisation sans reproche ? D’après les experts, il y a peu de chance. Pour le journaliste James Bamford, auteur de nombreux livres sur les services secrets, cité par le New York Times, « Les bijoux de famille semblent bien prudes en comparaison de ce qui se déroule aujourd’hui [Interceptions téléphoniques, prisons secrètes, torture, ndlr]». Rendez-vous pour une déclassification dans quarante ans.
(1) www.foia.cia.gov

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