Les operatifs "Rambo" version à deux balls
Mexique : Quand les narcos font la loi
par Mélanie Camoin
La semaine dernière, le Mexique a connu une vague de violences sans précédant entre la police et des gangs des cartels de la drogue. Au grand dam du président Felipe Calderon qui avait promis lors de son élection, en 2006, de débarrasser le pays des narcotrafiquants.
[Avant on vivait en foxilandia, maintenant on est en "fecalandia" ou calderolandia"]
Rien n’arrête le cartel de la drogue mexicain. Pas même la police. Ni même l’armée mandatée par le président Felipe Calderon pour enrayer les tensions qu’a connues le pays durant plus d’une semaine. Mercredi 16 mai, la violence était à son comble. Une fusillade éclatait entre les forces de l’ordre et des narcotrafiquants à Canaea petite ville de l’Etat de Sonora, au sud de l’Arizona. Le bilan est lourd : 25 personnes ont trouvé la mort dont quinze membres des gangs, cinq fonctionnaires de police et deux civils. Certains policiers seraient encore entre les mains des commandos armés. Face à l’urgence, Felipe Calderon envoyait 200 militaires sur place. Depuis son élection en 2006, le président conservateur avait fait de la lutte contre les barons de la drogue sa priorité, prévoyant de créer une force spéciale d’action fédérale de 3 500 hommes.
Mais cela n’a pas suffi à décourager des groupes criminels de mieux en mieux organisés. Lundi 14 mai, Jose Melesio Lugo, un haut fonctionnaire mexicain chargé de la lutte anti-drogue était abattu par balles en plein cœur de Mexico. Selon le quotidien mexicain Reforma, le nombre de victimes d’assassinats perpétrés par des gangs s’élèverait à 884 depuis le début 2007.
Avec le temps, le trafic de drogue est devenu l’une des principales activités dans le pays ; 70% à 90% de la cocaïne à destination des Etats-Unis transite par le Mexique. Depuis quelques semaines, le « cheese », un stupéfiant dérivé de l’héroïne et d’antalgiques, arrivé depuis le Mexique, fait des ravages dans les écoles de Dallas (Texas). Le business juteux de la drogue aurait généré 20 milliards de dollars au Mexique, recyclés dans le circuit économique.
Soumis à la pression des narcotrafiquants, les décideurs cèdent souvent à la corruption. Michel-Angel Felix Gallardo, le chef du cartel de Tijuana qui a pris racine au sud de la frontière américano-mexicaine, n’est autre qu’un ancien policier – aujourd’hui incarcéré au Etat Unis. D’autant que les « narcos » ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins : décapitations pour impressionner l’opinion publique, rapts d’enfants qui serviront à la pègre de main d’œuvre bon marché, plongeant la population dans l’insécurité. Tant est si bien que le gouvernement, pourtant très répressif sur la législation des d’armes, envisagerait néanmoins d’en équiper ses citoyens.
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