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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

lundi 10 décembre 2007

Mexique: Chiapas

Le figaro

Chiapas, le charme
de la résistance

Gilles Denis
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Il y a onze siècles, la civilisation maya disparaissait ; depuis, la pyramide de Tonina tente
Il y a onze siècles, la civilisation maya disparaissait ; depuis, la pyramide de Tonina tente Crédits photo : Le Figaro Magazine

Le Chiapas n’est-il qu’une escapade altermondialiste ? Non. Fidèles à leur réputation, ses hauts plateaux résistent à toute catégorisation. Leur âme et leur charme sont dans la juxtaposition de leurs mystères.

La route part des lacs de Montebello, aimable chapelet d’éclats azurés s’étirant le long de la frontière guatémaltèque. Elle oblique vers le nord, à Comitán. Elle serpente dans un paysage tenant du Massif central pour ses reliefs, et des Landes pour ses forêts de pins à l’ombre desquels paissent vaches et chevaux... Soudain, l’horizon s’ouvre sur un plateau, la palette de verts se pique de gris. On cligne des yeux. Posée sur une herbe grasse, la pyramide de Tonina se détache. En s’approchant de ses structures superposées, on distingue à gauche un passage. Il mène à un sombre labyrinthe s’enfonçant dans la colline. Les guerriers mayas s’y mutilaient pour gagner la faveur du Soleil. C’est un des secrets de la pyramide. Et une métonymie du Chiapas camouflant son charme un peu désespéré sous des dehors imposants : ses sites archéologiques, témoins de la civilisation perdue des Mayas ; ses églises baroques ; l’exubérance de sa nature, juxtaposition de forêt tropicale et de pins d’altitude, repaire de crocodiles et d’aigles royaux. Mais l’âme du Chiapas ne se livre pas si facilement.

San Cristóbal de Las Casas, à 2 120 mètres d’altitude, en est l’illustration. L’explosion des couleurs des fruits du marché, des étals des vendeurs de tissus, des maisons aux façades peintes, est un aimable trompe-l’oeil. Sans doute une séduction immédiate se dégage-t-elle des perspectives du centre historique, de ses bourgeoises demeures de plain-pied, de ses 83 églises coloniales, dont la cathédrale où fleurissent les aigles bicéphales des Habsbourg d’Espagne... On y croise touristes à la demi-journée et nostalgiques du sous-commandant Marcos. Logique, il apparut ici en 1994. En disparaissant, comme les rois mayas, il est devenu une légende. Et un atout touristique attirant des babas bon teint en mal d’altermondialisme. Sur les marches du couvent Santo Domingo, on peut se faire tresser des dreadlocks en lisant les oeuvres complètes du sous-commandant, avant de craquer pour une figurine souvenir. Puis, entre deux nourritures bio et un cours de yoga, le vénérer stricto sensu au pied des autels à sa gloire. Il y partage la vedette avec le Che. Ces deux-là seraient saisis d’effroi face au Burger King local et aux Indiens mayas qui, en costume traditionnel dans ce décor plus propre que Singapour, sont vendeurs de souvenirs. Avec une bonne humeur apparente... Mais tente-t-on de les photographier et le regard se durcit, le visage se détourne. C’est leur dernière fierté, leur ultime résistance...

«Le Chiapas est une forteresse », nous confirmera Mario Uvence, figure même du notable, ancien ministre de la Culture et antiquaire qui veut promouvoir un « autre Chiapas» : celui de la diversité. Il faut emprunter des chemins détournés pour tenter d’y pénétrer. A San Cristóbal, il faut ainsi quitter le brouhaha du centre. A l’heure blonde, on se glisse dans une école à l’abandon, mais au patio issu d’une utopie de la Renaissance... Plus loin, on croise des vendeurs des quatre-saisons. Comme au marché central, tomates, ananas, citrons verts, radis et concombres forment des pyramides dignes du grand carême. En continuant encore, voici Na Bolon, la « maison du jaguar », mi-musée, mi-hôtel, d’où se dégage une vraie générosité. Celle de ses fondateurs, Frans Blom et son épouse, Trudy, qui, après-guerre, consacrèrent leur vie à l’étude et à la protection des derniers Indiens de la forêt lacandone... Regard fier à la Marie-Laure de Noailles, allure à la Schiaparelli, les portraits de Trudy veillent encore sur la maison du couple. Leur oeuvre résiste. Leurs protégés moins...

Le matin, les minibus déversent femmes et enfants sur la ville. Ils vivent dans les villages alentour, intégrés aux « circuits ». Evitez l’atelier de tissage de Zinacatan, repaire de touristes. Mais traînez à Chamula. La vie s’y déroule autour du marché et de l’église. Ou plutôt du lieu de culte... Derrière sa façade coloniale, Rome est loin. Statues polychromes de saints, de la Vierge et du Christ dans toutes leurs incarnations (corazón minor ou mayor, santa madre de Dio, etc.) constituent un panthéon païen, illuminé par une débauche de bougies alignées, à même le sol, sur l’axe du soleil. On les vénère en famille... étendue : ici, la polygamie perdure. Mais si le matriarcat règne, c’est l’homme qui, presque en transe, psalmodie. Parfois sa mélopée est interrompue par le cri d’un coq que l’on égorge ou le pschitt d’une bouteille de Coca-Cola, bue en fin de cérémonie pour extirper du corps les mauvaises pensées. Folklore pour les touristes ? Non. Les mêmes rites se répètent, loin de leurs regards, à Tenejapa. Ici, on peut surprendre une procession sortant de l’église, la suivre et entrapercevoir dans la cour d’une maison l’adoration d’un mur de coloquintes...

Ne cherchez pas à comprendre. Laissez le charme agir. Lentement. Même conseil pour la maya Palenque : séjournez-y. Goûtez le site tôt. A 8 h 30, la bande-son change : aux cris des singes hurleurs faisant trembler la jungle succèdent les réflexions des touristes en goguette. Au choix : « Allez, maman, on y va ! » ou « Il ne fallait pas avoir oublié sa baguette de pain. » Fuyez ! Revenez vers 13 heures. Evitez l’entrée principale, envahie d’échoppes tenues par des Lacandones aux yeux tristes et à l’air pas dupe. Optez pour le chemin (balisé) qui s’ouvre à côté du musée. Grimpez le long des cascades, dans la forêt qui mange les ruines. Traînez. Arrivez sur le plateau par le « groupe nord », toujours désert. Entamez l’ascension de la pyramide du comte, ainsi nommée depuis qu’au XIXe siècle un excentrique aristocrate s’y installa. Et contemplez le site... Seuls 10 % de ses structures sont dégagées. Des trésors sont toujours enfouis sous la jungle. Certains connus, mais non dévoilés, à l’instar de la tombe du temple XX, « pour d’obscures raisons politiques », confie en souriant l’archéologue Alfonso Morales. D’autres que l’on cherche sans le dire, comme la tombe du fils du roi Pacal, mythique souverain de la cité-Etat. Bientôt la nuit va engloutir les pierres. Vous n’y pouvez rien. Pas plus qu’à la résistance des âmes du Chiapas. Tenter de la percer, c’est anéantir son mystère. Et son charme lancinant.

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Mais à Chiapas, il n'y à pas que du charme mais du sang......


Acteal10&15

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