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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 5 juillet 2007

Sensations fortes garanties

Le monde

Quand traverser la frontière devient un jeu pour les Mexicains


LEMONDE.FR | 03.07.07 | 19h39 • Mis à jour le 03.07.07 | 19h39
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Chaque nuit, ils sont une vingtaine à tenter de traverser la frontière. Se frayer un chemin dans l'obscurité, avancer à pas de loup et, surtout, ne pas se faire repérer par les projecteurs des patrouilles douanières. La "Border Patrol" rode, prête à lâcher les chiens... Bienvenue dans le parc d'aventure EcoAlberto ! Sensations fortes garanties.


Ces Mexicains sont en fait à environ 1100 kilomètres de la frontière avec les Etats-Unis, dans un petit village de l'Etat d'Hidalgo, au nord de la capitale, où vit la communauté indigène Hñahñu. Les touristes ont payé 100 pesos (7 €euros) pour vivre le grand frisson avec cette expédition nocturne ("Caminata nocturna"). Pendant cinq heures, ils vont marcher dans le froid, piétiner dans la boue, monter dans le coffre de camions, courir dans les champs de blé ou encore traverser le fleuve local, El Tula. Et à chaque instant, la police veille.

L'aventure semble bien réelle avec les jeux de lumière des effets spéciaux et l'expérience des organisateurs. Les membres de la communauté ont, pour la plupart, déjà tenté de passer de l'autre côté. "J'ai été 'coyote' pendant de longues années", avoue Poncho, en évoquant son passé de passeur. Dans le parc, il a gardé ce rôle. C'est lui qui, le visage constamment caché par une cagoule et un chapeau, guide ses touristes-clandestins à travers la nuit. "Chaque groupe est différent. L'itinéraire dépend de leur condition physique", précise-t-il.

"ETRE MIGRANT N'EST PAS UN CHOIX"

Pour Poncho, cette attraction n'est pas qu'un simple jeu. "Ce n'est surtout pas un terrain d'entraînement pour les candidats au départ", prévient-il pour couper court à la polémique faite autour de cette marche nocturne. "C'est un exercice de conscience sociale. A la fin de l'activité, les gens viennent me dire qu'ils n'auraient pas imaginé ressentir une telle peur au ventre." Et poursuit : "Etre migrant, ce n'est pas un choix".

Le village indigène El Alberto a perdu la moitié de ses habitants, qui ont voulu tenter leur chance pour vivre le rêve américain. La frontière la plus surveillée au monde voit passer chaque année près de 400 000 Mexicains. Un passage qui devient de plus en plus infranchissable à mesure que les tronçons de béton se dressent le long des 3200 kilomètres de frontière. "Au parc EcoAlberto, il n'y aura jamais de mur", prévient Poncho.

Au cours de la traversée, il est possible de voir sur un flanc de colline plusieurs centaines de bougies allumées qui représentent le nombre de migrants issus de la communauté. La plupart ont élu domicile à Las Vegas ou Salt Lake City. "Ce parc 100 % Hñahñu a été crée pour rendre hommage aux villageois partis, nos héros", explique-t-il. Les Mexicains sont financièrement aidés par les membres de leur famille qui ont préféré partir. Cet argent, appelé remesas, constitue depuis plusieurs années la principale source de revenus du pays avec les revenus pétroliers. En 2006, quelque 23 milliards dollars (environ 17 milliards d'euros) ont transité des Etats-Unis au Mexique.

"Aujourd'hui, nous avons notre propre source de revenus grâce aux ressources naturelles du site", se félicite Poncho. Au total, quelque 3 000 Mexicains ont découvert le parc d'écotourisme, financé par la commission nationale pour le développement des villages indigènes. Une réussite pour EcoAlberto, qui célèbre ses trois ans en juillet : aujourd'hui, cette petite entreprise emploie des Mexicains n'appartenant pas à la communauté. Le village, ancien point de départ pour les candidats à l'exode, est aujourd'hui devenu terre d'accueil.

Ségolène Allemandou

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