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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

samedi 16 juin 2007

Los sintierra

Le monde

Les paysans sans terre brésiliens, déçus par la politique du président Lula, recherchent une nouvelle stratégie


Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST) a tenu son Ve congrès, du 11 au 15 juin, au milieu de l'axe monumental de Brasilia. Sous un ciel limpide, l'étendue de tentes-dortoirs et de canadiennes a réuni, selon les organisateurs, 17 500 paysans. Délégués et sympathisants ont débattu dans un gymnase, en vue de relancer la réforme agraire, revendication historique de cette importante organisation sociale apparue en 1984.

Les discours ont fustigé l'"agribusiness", en pleine expansion au Brésil. "Après avoir subi l'impérialisme commercial hérité de la colonisation et l'impérialisme industriel, nous voici confrontés à l'agribusiness, issu du mariage entre le capital étranger et les gros propriétaires terriens", a dénoncé le leader du MST, Joao Pedro Stedile. Selon lui, les investissements récents de la multinationale Cargill ou de l'homme d'affaires George Soros dans le soja et la canne à sucre destinés à l'éthanol ramèneraient le pays à la monoculture, qui épuise les sols et les ressources naturelles, pour produire des "agrocarburants" destinés à l'exportation. "La réforme agraire, dont le MST a rêvé pendant vingt ans, n'a plus de sens dans ce nouveau contexte", conclut M. Stedile.

Lors de sa fondation, le MST exigeait une réforme agraire redistribuant la terre à ceux qui la cultivent, puis il a demandé une réforme incluse dans un projet de développement du pays, avant de revendiquer, aujourd'hui, une transformation du monde rural. "Ils sont capables de faire évoluer leur notion de réforme agraire", souligne le sociologue belge François Houtart, l'un des 181 invités étrangers.

CONTRE LE NÉOLIBÉRALISME

Le MST n'a pas invité le président Luiz Inacio Lula da Silva, allié de la première heure des paysans sans terre, qui ont contribué deux fois à son élection. Mais, s'il lui épargne les attaques personnelles, le MST critique sa "politique néolibérale". "Le gouvernement s'est rapproché de l'agribusiness, alors qu'il n'a pas eu le courage d'affronter les latifundia, assure le dirigeant Gilmar Mauro. Lula comprend notre cause, mais sa politique n'a rien d'une réforme agraire." Selon le gouvernement, 381 500 parcelles de terre sur les 400 000 promises ont été distribuées, un chiffre contesté par le MST.

Toutefois, le mouvement n'est pas parvenu à transformer son discours en projet politique, et les sans-terre sont à la recherche d'une nouvelle stratégie. Les autorités s'apprêteraient à légaliser le maïs transgénique, après le soja et le coton OGM, cultures que le MST a toujours combattues. Le MST rebondit en défendant la qualité organique et l'environnement pour justifier sa nouvelle bataille : la réorganisation des campagnes en "agrovillages", autour de petites et moyennes exploitations soucieuses de la nature.

Joao Cardoso, militant du MST installé depuis quinze ans sur un lopin près de Porto Alegre (Sud), présente son riz organique au marché des petits producteurs du campement de Brasilia. Sa coopérative Coceargs a récolté 50 000 sacs en 2006, commence à exporter en Suisse et espère bientôt le faire aux Etats-Unis. "Nous avons tous les labels de qualité nécessaires, dit-il avec conviction. Et nous profitons des carpes élevées dans la rizière." En effet, 300 familles ont créé Bionatur, qui vend des graines "agroécologiques" maraîchères.

Dans une lettre présentée à l'issue du congrès, le MST ne revendique plus un nombre précis de lopins pour les 140 000 familles sans terre regroupées dans ses campements. Il prône "un projet populaire contre le néolibéralisme", davantage de financements pour l'agriculture familiale, une limite à la taille des propriétés rurales et l'attribution du contrôle des biocarburants aux paysans et travailleurs ruraux.

Annie Gasnier

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