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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

samedi 16 juin 2007

Les immigrés responsables de touts les mals???

Le monde

T. Willard Fair, le militant noir qui veut "renvoyer les illégaux chez eux"


Façon fiche technique, cela donnerait un grand gaillard à la barbe grise, bottes en peau de serpent et chemise afro. Des murs couverts d'estampes africaines, une affiche avec un revolver pour dire que ce n'est pas l'arme qui tue mais l'homme qui la tient. Une photo, aussi, du président américain.
T. Willard Fair reçoit chez lui, dans son bureau de Miami Dade, quartier pauvre parmi les pauvres de cette ville de Floride. A 68 ans, ce militant des droits civiques, jadis proche du pasteur Martin Luther King et d'Angela Davis, l'égérie des Black Panthers, revient de Washington où il a pu donner, le 9 mai, devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants, son point de vue "radical" sur l'immigration. Il a répété avec faconde son opposition farouche aux 35 millions d'immigrés coupables, selon lui, de conduire le pays à la ruine et de dégrader encore un peu plus la situation des Noirs américains. Surtout, il a rejeté, "dans leur intérêt", toute forme d'amnistie des 12 millions de sans-papiers, dont plus des trois quarts proviennent d'Amérique latine, ainsi que la création de travailleurs "invités", comme le propose la réforme de l'immigration souhaitée par le président George Bush et pour le moment bloquée au Sénat.

Il sait qu'il dérange - "je dis ce que beaucoup pensent" -, qu'il est accusé de faire le jeu de la droite dure, blanche et raciste. Lui dit vouloir être le porte-voix de sa communauté, celle des Noirs, dont on ne parle pas ou trop peu, selon lui. Il affirme : "Depuis 40 ans, ma mission a été de former et de trouver du travail aux Noirs américains. C'est devenu impossible tant que le gouvernement autorise un nombre croissant d'immigrés légaux et illégaux d'occuper des emplois." Alors ? "Il faut renvoyer les illégaux chez eux."

Calé dans son fauteuil, il avance des chiffres, cite un chercheur d'Harvard, le docteur George Borjas, qui assure que l'immigration de masse fait baisser les salaires, "1 800 dollars par an", et plus particulièrement ceux des travailleurs les moins qualifiés, "c'est-à-dire en majorité les jeunes Noirs américains". D'après des études réalisées par des économistes de la Northeastern University, T. Willard Fair croit savoir que l'embauche d'immigrés serait responsable d'une baisse de l'emploi d'un tiers chez les hommes afro-américains. "Près de 40 % d'entre eux n'ont pas de travail aujourd'hui. Les hommes noirs ont perdu des centaines de milliers de jobs au profit des étrangers prêts à travailler pour presque rien."

D'un revers de la main, il écarte les très nombreuses autres études qui soutiennent au contraire que l'immigration favorise la création de nouveaux emplois, que le taux officiel du chômage des Afro-Américains se situe davantage autour de 8 % (le double de la moyenne nationale) et que les sans-papiers paient suffisamment de taxes et d'impôts pour qu'au final le coût total de leur présence, comme l'explique le professeur Gordon Hanson de l'université de Californie, revienne à zéro. "Je ne veux pas dire que les immigrés pris individuellement soient responsables de nos difficultés. Mais si nous diminuions l'immigration, cela rendrait ma tâche plus facile. (...) L'immigration n'est pas l'unique cause du sous-emploi des hommes noirs. C'est la plus importante..."

T. Willard Fair ne se soucie guère de pousser à la crispation identitaire. Il assure qu'"il faut être dur, car c'est nous qui subissons".

Nicolas Bourcier

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