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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mardi 8 janvier 2008

Carmen Aristegui: la censure

La notice d’aujourd’hui est la suppression du programme de la journaliste Carmen Aristegui :


La journaliste mexicaine Carmen Aristegui avait prêté son visage à une campagne contre la violence faite aux femmes. Ici, une affiche de cette campagne à Mexico, le 25 novembre 2005. | AFP/OMAR TORRES
AFP/OMAR TORRES
La journaliste mexicaine Carmen Aristegui avait prêté son visage à une campagne contre la violence faite aux femmes. Ici, une affiche de cette campagne à Mexico, le 25 novembre 2005.
Le monde

Une journaliste mexicaine trop critique est limogée

L'année 2008 a mal commencé pour la liberté de l'information au Mexique. L'une des journalistes les plus influentes du pays, Carmen Aristegui, a dû renoncer à présenter le journal du matin sur la chaîne de radio privée W, son style critique étant jugé incompatible avec le nouveau "modèle éditorial" en vigueur.


Radio W, où Carmen Aristegui travaillait depuis cinq ans, appartient à parts égales au groupe mexicain Televisa - qui produit 80 % des contenus audiovisuels au Mexique -, et à l'espagnol Prisa, propriétaire du quotidien El Pais et du groupe éditorial Santillana. Dans un communiqué, l'entreprise a justifié sa décision de ne pas renouveler le contrat de la journaliste, qui expirait le 5 janvier, par le refus de celle-ci de s'incorporer à un modèle fondé sur "le travail en équipe et le droit à l'information plurielle".

Cette argumentation paraît peu convaincante à nombre de commentateurs mexicains, alarmés de voir évincer de la scène audiovisuelle une personnalité telle que Mme Aristegui, six mois seulement après la disparition - là aussi à cause d'un différend avec les propriétaires - du légendaire journal d'information de José Gutierrez Vivo sur Radio Monitor, l'un des pionniers de l'information critique au Mexique. Gutierrez Vivo s'est dit victime d'un "boycott économique", à cause de ses sympathies pour le leader de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador.

Le journal radiophonique que présentait Mme Aristegui - du lundi au vendredi, de six heures à dix heures du matin - était en revanche une locomotive qui assurait à Radio W de fortes recettes publicitaires. La journaliste avait toute liberté sur le contenu. Depuis deux ans, son émission était un rendez-vous obligé des acteurs politiques et sociaux, auxquels elle donnait largement la parole mais qu'elle soumettait à des questions incisives. Certains thèmes étaient explorés durant quarante minutes, une durée exceptionnelle dans l'audiovisuel.

VINGT HEURES DE RADIO PAR SEMAINE

Vendredi 4 janvier, en prenant congé des auditeurs et de son équipe, Carmen Aristegui a rappelé les morceaux de bravoure des deux années précédentes : la diffusion de l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre le gouverneur de Puebla et un entrepreneur, qui mettait en évidence un complot contre la journaliste Lydia Cacho, dénonciatrice des réseaux de pornographie infantile ; la controverse autour de l'élection présidentielle de juillet 2006 ; ou encore les accusations contre l'archevêque de Mexico, le cardinal Norberto Rivera, soupçonné de couvrir des prêtres pédophiles.

Ces vingt heures d'émission hebdomadaires, retransmises au niveau national, lui donnaient un poids dans l'opinion sans commune mesure avec l'influence de la presse écrite de qualité, lue par à peine 10 % de la population, rappelle le politologue Sergio Aguayo. La journaliste s'était faite de puissants ennemis, notamment à Televisa, lorsqu'elle a soutenu la réforme électorale de 2007, qui prive les groupes audiovisuels du juteux commerce des annonces à caractère politique.

Selon Jorge Zepeda, éditorialiste du quotidien El Universal, elle a aussi été victime du réalignement du groupe espagnol Prisa, qui a préféré saborder une émission à forte audience, mais devenue trop "dérangeante", pour préserver ses intérêts à long terme dans un pays clé de l'Amérique latine. La déception est grande envers les Espagnols, longtemps considérés comme des "protecteurs" de la démocratisation mexicaine : "Cela confirme le caractère autoritaire de la structure médiatique (au Mexique) et dans le reste du monde", affirme Javier Corral, ex-sénateur du Parti d'action nationale (PAN, droite) au pouvoir, et farouche défenseur du "droit à l'information". M. Aguayo s'inquiète, lui, des effets d'une fermeture croissante de l'espace audiovisuel à l'opposition : "Si la gauche, qui pèse 30 % de l'électorat, n'y trouve pas la représentation qu'elle mérite, il y aura une radicalisation, source d'instabilité."

Joëlle Stolz

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