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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mercredi 1 août 2007

Courrier international

ARGENTINE • Confessions d’un ancien grand prêtre du FMI


Enemigos est un best-seller à Buenos Aires. Il retranscrit le dialogue entre un journaliste et un haut fonctionnaire du FMI. Une chronique incisive qui dévoile les errances de l’institution pendant la crise argentine.
Le style d’Enemigos [Ennemis] : la passionnante discussion d’un journaliste avec l’un des hommes clés du Fonds monétaire international dans les années 90, du journaliste argentin Ernesto Tenembaum, est un mélange de genre épistolaire et de roman de cape et d’épée appliqué au journalisme. L’intrigue est pourtant pauvre a priori, et résolument hermétique pour le commun des mortels, mais elle est traitée sous une forme audacieuse qui donne un contenu agréable et intelligent. Le sujet est particulièrement sensible pour les Argentins, habitués aux thèmes récurrents charriés par une économie chaotique et une hostilité déclarée au FMI. Une institution qu’ils tiennent pour responsable de toutes les erreurs d’aiguillage qui ont conduit le pays à la ruine. Dans un long échange par e-mail, Tenembaum converse sur un ton presque intime avec Claudio Loser, un Argentin également, qui a débuté sa carrière au FMI en 1972 et grimpé tous les échelons jusqu’à diriger le prestigieux département de l’Hémisphère occidental de 1994 à 2002. Cette fonction l’a amené à travailler sur la grande crise de l’économie mexicaine de 1995, plus connue sous le terme d’“effet tequila”, et à suivre l’évolution des programmes d’emprunts contractés auprès du FMI par l’Argentine pendant la décennie où Carlos Menem était au pouvoir [1989-1999]. Les questions de Tenembaum vont droit au but. Pourquoi le FMI a-t-il, de façon exceptionnelle, invité Carlos Menem à présider son assemblée annuelle en 1998 ? (A l’époque où Menem faisait campagne pour son deuxième mandat.) Cette initiative ne trahit-elle pas la complicité du FMI avec l’un des chefs d’Etat les plus corrompus de l’histoire argentine ? Pourquoi, lorsque Claudio Loser évoque le problème des dépenses publiques argentines, s’abstient-il scrupuleusement de s’étendre sur les gigantesques transferts d’argent dont l’Etat a pratiquement fait cadeau au secteur financier en privatisant le système des retraites ? L’opération ne démontre-t-elle pas que le FMI ne conçoit de parvenir à l’équilibre budgétaire qu’en faisant payer les plus faibles ? Pourquoi le FMI a-t-il recommandé et imposé des ajustements successifs à une économie en récession ? Quelle était la logique de cette politique qui, comme beaucoup d’économistes l’avaient signalé à l’époque et comme cela s’est vérifié par la suite, allait droit dans le mur ? Pourquoi les autorités du FMI n’ont-elles pas proposé une dévaluation à l’époque où cela pouvait encore se faire de façon ordonnée ? Pourquoi ont-elles concédé des prêts gigantesques, à la fin de 2000 et en août 2001, alors que, fortes des expériences précédentes, elles savaient très bien que cette aide ne permettrait pas d’éviter la faillite et ne servait qu’à donner plus de temps à la fuite des capitaux ? Le journaliste se demande de façon presque pathétique si les grands pontes du FMI possèdent finalement la moindre notion d’économie. Ou si leur rôle ne se limite pas qu’à donner un vernis de technicité à des politiques cherchant à favoriser le transfert des ressources des pays en voie de développement vers les secteurs financiers des pays plus puissants. Le livre ne manque pas de passion et de réflexion. Loser répond point par point, d’abord dans le respect de la stricte orthodoxie avec laquelle ont été mises en œuvre les politiques décrites par son interlocuteur, puis en s’ouvrant à un certain éclectisme, et finalement en reconnaissant que le FMI n’a pas su lire les signaux de l’économie et de la politique qui allaient conduire à la banqueroute de l’Argentine. Loser reconnaît que, sous la direction de Horst Köhler, le FMI s’est entêté à poursuivre dans une voie sans issue. Ses aveux sont sans complaisance : il compare le FMI aux marines américains, capables de débarquer dans un pays pour l’occuper (Loser dit : “pour stabiliser le pays”). Il reconnaît que le FMI est aussi fondamentaliste que les vieux partis communistes. Il reconnaît que l’histoire de la dette extérieure argentine est emblématique du “pillage” en règle d’un pays. Il admet, enfin, l’extrême “arrogance” des grands prêtres du FMI, qui a conduit à “tolérer la corruption”. Loser dénonce un FMI organisé en “Eglise” et dont tous les techniciens sont “déconnectés” de leur pays et communiquent en anglais. On ne peut lire l’ouvrage sans réaliser (avec horreur) que les conséquences de ces errements se sont traduites par le cauchemar de la destruction de la vie de millions d’Argentins qui ont tout perdu.
María SeoaneClarín

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