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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 26 juillet 2007

La plaie d’Oaxaca s’est rouverte

COURRIER INTERNATIONAL


Un an après les violences qui ont fait de nombreuses victimes, les heurts ont repris. Même El Universal, un quotidien conservateur proche du PRI, désapprouve le gouverneur d’Oaxaca et en appelle à l’Etat fédéral.
La paix ne revient pas à Oaxaca. Une fois de plus, des membres de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) ont affronté les forces du gouvernement de l’Etat [le 16 juillet dernier]. Il y a encore eu des dizaines de blessés. Ce conflit fait monter la fièvre dans tout le pays, comme en témoignent les sabotages revendiqués par l’Armée populaire révolutionnaire la semaine dernière [l’Ejercito popular revolucionario (EPR) a commis plusieurs attentats dans des exploitations pétrolières depuis début juillet]. Un remède d’urgence s’impose contre ce mal qui menace tout le corps social. L’année dernière, les “appistes” [membres de l’APPO] et les instituteurs en grève n’ont pas célébré la fête traditionnelle du Lunes del Cerro [elle a lieu les deux derniers lundis de juillet. Deux grands bals populaires sont organisés, au cours desquels les habitants s’offrent des cadeaux]. Les instituteurs, qui réclamaient des augmentations de salaire, étaient alors soutenus par certains groupes [de la population locale] ulcérés par l’attitude du gouverneur [de l’Etat] Ulises Ruiz Ortíz.
Le conflit a donc repris. Pourquoi ? A cause d’un affrontement confus entre la police [municipale et de l’Etat] et les instituteurs de la section 22 du Syndicat national des travailleurs de l’enseignement (SNTE). Une fois de plus, les revendications sociales se sont heurtées à la défense d’intérêts politiques et aux maladresses officielles. Une fois de plus, la ville d’Oaxaca a été plongée dans le chaos : bâtiments publics occupés, barricades dressées, véhicules brûlés, batailles de rue. L’année passée, le bilan avait atteint des dizaines de morts et des centaines de blessés. Heureusement, la semaine dernière, il n’y a eu que des blessés. On en vient à se réjouir que la violence ne déborde pas, qu’il n’y ait pas de morts.
Notre société accepte-t-elle donc de voir réapparaître épisodiquement ce niveau de douleur sociale à Oaxaca ? Le juge de la Cour suprême Genaro Góngora Pimentel a déclaré en juin dernier que le tribunal allait devoir intervenir pour rétablir la justice dans cet Etat. Il avait raison. Il faut des résultats de toute urgence. Les acteurs du conflit ne semblent pas être sur le point d’ouvrir le dialogue. Il y a de part et d’autre un aveuglement qui conduit à une impasse dans la recherche de solutions politiques. Les revendications s’accompagnent de violences et de provocations réciproques.
Les positions se radicalisent, ce qui contribue à compliquer un panorama national marqué par la montée de la criminalité et, aujourd’hui, par les actes de sabotage attribués à l’EPR. La résurgence du problème montre, s’il en était besoin, combien il est urgent de trouver une solution de fond. Tant qu’on n’aura pas cicatrisé cette plaie, le malaise demeurera. Car l’Etat d’Oaxaca ne peut pas être à la merci d’une poignée d’individus qui ont déjà prouvé leur capacité à mettre en échec un gouvernement maladroit. Il n’est pas normal non plus qu’il soit administré par des politiques qui font passer leurs intérêts particuliers avant tout autre principe. Ni le gouverneur Ulises Ruiz Ortíz ni l’APPO ne se rendent compte qu’ils ont tout à perdre à poursuivre cet affrontement. Le Mexique lui-même a tout à y perdre. Il est temps d’entrer en salle d’opération. Le Congrès et l’exécutif fédéral ne peuvent pas considérer qu’il s’agit d’une tumeur bénigne. Le fédéralisme n’est pas une excuse pour l’inaction.

El Universal

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