Un mauvais goût rafraîchissant
«Chili con Carnage», jouissivement stupide
Par Bruno ICHER
Tandis qu'à intervalles réguliers, associations familiales, magistrats et joueurs s'empoignent vigoureusement au sujet de l'influence des jeux vidéo violents sur l'acné juvénile de mon petit cousin Kevin, Chili Con Carnage, petit jeu de rien du tout sorti fin février continue à faire rigoler tous ceux qui l'ont acheté. L'affaire se déroule au Mexique, terre de contraste, s'il en est, peuplée de solides gaillards moustachus possédant chacun la puissance de feu d'un cuirassé. Comme le soleil et la tequila rendent ce petit monde un brin nerveux (et qu'il s'agit quand même du but du jeu), tout est prétexte à fusillades nourries et à explosions meurtrières. Le graphisme cartoonesque et le scénario n'importe quoi font avancer cette aventure où tout peut se passer avec une seule constante : un mauvais goût rafraîchissant. L'un des premiers boss à abattre, par exemple, est une vieille femme obèse et infirme qui manie le hachoir à viande avec la dextérité d'un maître shaolin. Pour mémoire, citons également ce grand moment où le héros choisi par le joueur doit descendre de féroces mercenaires déguisés, pour une raison mystérieuse, en oiseaux géants. Le costume grotesque n'est pas sans rappeler la mascotte de la chaîne Direct 8 à ses débuts, un volatile surnommé Tuih-Tuih. Cela n'a aucun sens, mais ça soulage.
Tandis qu'à intervalles réguliers, associations familiales, magistrats et joueurs s'empoignent vigoureusement au sujet de l'influence des jeux vidéo violents sur l'acné juvénile de mon petit cousin Kevin, Chili Con Carnage, petit jeu de rien du tout sorti fin février continue à faire rigoler tous ceux qui l'ont acheté. L'affaire se déroule au Mexique, terre de contraste, s'il en est, peuplée de solides gaillards moustachus possédant chacun la puissance de feu d'un cuirassé. Comme le soleil et la tequila rendent ce petit monde un brin nerveux (et qu'il s'agit quand même du but du jeu), tout est prétexte à fusillades nourries et à explosions meurtrières. Le graphisme cartoonesque et le scénario n'importe quoi font avancer cette aventure où tout peut se passer avec une seule constante : un mauvais goût rafraîchissant. L'un des premiers boss à abattre, par exemple, est une vieille femme obèse et infirme qui manie le hachoir à viande avec la dextérité d'un maître shaolin. Pour mémoire, citons également ce grand moment où le héros choisi par le joueur doit descendre de féroces mercenaires déguisés, pour une raison mystérieuse, en oiseaux géants. Le costume grotesque n'est pas sans rappeler la mascotte de la chaîne Direct 8 à ses débuts, un volatile surnommé Tuih-Tuih. Cela n'a aucun sens, mais ça soulage.
Dans ce registre «massacre de masse», Chili Con Carnage est une des nombreuses séquelles de la série GTA, dont le quatrième opus est en route. Toutefois, ce titre développé exclusivement pour la PSP a su prendre ses distances avec son modèle, grâce à une dérision omniprésente, parfois à la limite du ridicule, notamment dans les dialogues, mais qui convient parfaitement à l'humilité du propos. Cerise sur le gâteau avec la bande-son, puisque la tuerie perpétuelle se déroule sur fond d'un rap mexicain exotique en diable qui n'est pas sans rappeler les mélodies du narcocorrido, les chansons qui vantent les exploits des trafiquants de drogue de l'autre côté du Rio Grande.
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