Encore les blogueurs
Les blogueurs britanniques saluent le départ de Tony Blair
Même si l'annonce, jeudi 10 mai, du départ de Tony Blair n'est pas une surprise, elle a suscité nombre de commentaires dans la blogosphère britannique. Blogueurs influents ou moins connus, ils analysent, rendent hommage ou moquent tendrement le chef du Parti travailliste et ses dix années à la tête du pays.
Le blog 101 amazing men (101 hommes sensationnels) dresse une biographie exhaustive de Tony Blair, de ses débuts en politique en 1975 à son retrait, le 27 juin. S'il évoque les critiques habituelles, "caniche de Bush", ou "gouverneur du 51e Etat [américain]", il se montre plutôt tendre avec le désormais ex-premier ministre britannique.
Au cours de la décennie passée, la société britannique a bénéficié de "l'introduction du salaire minimum, des droits à la maternité, de la politique du plein emploi et des changements en Irlande du Nord", écrit pour sa part une blogueuse britannique. Se décrivant comme homosexuelle, elle remarque que la société est devenue "plus ouverte à notre égard", mais pointe ratés (et réussites) du gouvernement Blair dans ce domaine.
UK Polling revient sur les statistiques mesurant sa popularité. Porté au pouvoir par un raz-de-marée d'optimisme en mai 1997, il s'apprête à quitter Downing Street dans une atmosphère générale de désillusion et de confiance rompue. "A partir de maintenant, je pense que sa cote de popularité va graduellement augmenter et qu'en définitive, les gens se souviendront de lui comme de quelqu'un de bien."
LES CONSERVATEURS DOIVENT "APPRENDRE DE BLAIR"
Il est donc temps, pour le jeune blogueur britannique Chris Doidge, que Tony Blair quitte ses fonctions. Selon lui, malgré l'absence d'opposition réelle, la transition au sein du Parti travailliste sera délicate et Gordon Brown va devoir rassembler son parti au centre.
Le blog Conservative Home s'interroge pour sa part sur "ce que les conservateurs peuvent apprendre de Blair". Selon Matthew d'Ancona, également rédacteur en chef du magazine The Spectator, le chef de l'opposition conservatrice, David Cameron, "doit passer la cinquième vitesse et communiquer davantage de passion politique". Entre autres, il faudrait par exemple "copier certaines des mesures travaillistes pour combattre le crime". Ironie du Web : ce sont donc les adversaires politiques de Tony Blair qui lui rendent finalement l'hommage le plus poussé.
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