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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 17 mai 2007

le combat contre les cartels de la drogue, ne serve à réprimer les manifestations populaires.

RFI


Lutte contre la drogue et militarisation du pays

Les cartels se sont emparés de 30 % des sols cultivables faute de programmes de développement rural.     (Photo : P. Gouy / RFI)1 000 personnes ont été assassinées en 5 mois au Mexique, soit 50 par semaine, 7 par jour. Cette froide statistique permet de mesurer l’ampleur de la guerre contre les cartels de la drogue. Le président Felipe Calderon en a fait sa priorité, comme promis lors de sa campagne électorale, mais 6 mois plus tard, les Mexicains, victimes ou spectateurs, s’inquiètent de la tournure que prend ce combat.Les cartels se sont emparés de 30 % des sols cultivables faute de programmes de développement rural.
(Photo : P. Gouy / RFI)

Durant le mandat de Vicente Fox (2000-2006), l’offensive contre les trafiquants de drogue avait permis l’arrestation de milliers de délinquants et déclenché une guerre des gangs, qui s’entretuaient pour mieux se répartir le territoire des vaincus. L’offensive lancée par Felipe Calderon dans 6 Etats, semble avoir modifié les règles du jeu, comme si cette guerre frontale avait fédéré les cartels contre l’Etat. Depuis quinze jours, pour montrer au gouvernement et à la société qu’ils relèvent le défi, les barons de la drogue ont envoyé des messages à tous les secteurs de la société : politique, en s’attaquant au gouverneur de l’Etat de Mexico dont les 4 gardes du corps ont été assassinés; policier, avec l’embuscade montée contre un haut fonctionnaire des services d’intelligence; militaire, avec l’assassinat de 5 soldats dont un commandant; médiatique, avec la disparition de deux journalistes de TV Azteca; social, chaque découverte d’une tête décapitée sert à impressionner l’opinion publique, chaque mort spectaculaire, souvent diffusée sur internet, démontre que ces bandes criminelles ne se laissent pas intimider par les militaires.

Création d’une force spéciale

Lorsqu’il arrive au pouvoir, mal élu, avec des suspicions de fraudes électorales, sans majorité au Parlement, le président Calderon fait appel à l’armée pour lancer son combat contre la drogue afin de puiser dans cette action une certaine légitimité. Cependant, cette stratégie semble atteindre ses limites : le nombre de morts ne fait qu’augmenter et les organisations criminelles ne montrent aucun signe d’affaiblissement. Le président persiste cependant dans cette voie : il a annoncé la création d’une force spéciale d’action fédérale composée de 3 500 militaires, équipés d’un matériel sophistiqué, mis directement sous ses ordres. Cette force spéciale, qui entrera en action dans 3 mois, pourra intervenir partout et sera à la disposition des 31 Etats fédéraux qui pourront l’utiliser pour rétablir l’ordre et la sécurité publique.

Dans la Tamahumara, de nombreux indigènes sont contraints par les trafiquants à semer du cannabis ou de l'amapola. 

		(Photo : P. Gouy / RFI)Dans la Tamahumara, de nombreux indigènes sont contraints par les trafiquants à semer du cannabis ou de l'amapola.
(Photo : P. Gouy / RFI)

D’autres stratégies

De nombreux Mexicains estiment que c’est une erreur d’avoir déclaré cette guerre aux narcos, qu’il aurait mieux valu élaborer préalablement un projet régional avec l’aide des Etats-Unis, associant les pays d’Amérique centrale. Pour d’autres, le combat devrait se limiter à la lutte contre la consommation interne, laissant aux Américains la responsabilité d’empêcher les trafics à destination de leur pays. C’est ce que faisait le PRI, le parti de l’ancien régime, qui négociait une paix intérieure avec les cartels.

La gauche parlementaire propose pour lutter contre le trafic de drogue, une tout autre politique sociale avec un développement du marché intérieur pour enrayer la pauvreté, terrain perméable aux cartels qui ont un immense pouvoir de corruption. Entre autres, il faudrait revoir les politiques agricoles. «En 18 ans, le crime organisé s’est emparé de 30 % des terres cultivables du Mexique faute de programmes de développement rural», estime Ricardo García Villalobos, président du Tribunal supérieur agraire.

D’autre part, l’ONU et la Commission nationale des droits de l’homme (CDNH) contestent l’utilisation de l’armée qui ne devrait pas réaliser des tâches qui incombent à la police. «Chaque fois que l’on a recours aux militaires pour des fonctions qui leur sont étrangères, on constate des abus contre des civils innocents» souligne José Luis Soberanes, le président de la CDNH. L’armée jouit en effet d’une impunité totale et n’hésite pas, comme dans le film Le Violon, à réprimer les paysans sans défense, à casser leurs maisons et à violer leurs femmes !

Dans les canyons escarpés, l'armée brûle les cultures de cannabis. 

		(Photo : P. Gouy / RFI)
Dans les canyons escarpés, l'armée brûle les cultures de cannabis.
(Photo : P. Gouy / RFI)

Ce que peut masquer cette stratégie

Grâce à l’armée, qui donne malgré tout l’impression que Felipe Calderon contrôle le pays, on assiste à un durcissement de l’Etat. La tolérance n’est plus de mise, comme on a pu le voir avec les multiples condamnations d’opposants politiques, que ce soit celles des altermondialistes qui contestaient la venue de Georges W. Bush, ou celles des membres de mouvements sociaux comme celui de l’APPO à Oaxaca ou d’Atenco dans la banlieue de Mexico.

Raimundo Riva Palacio, dans son éditorial du 14 mai de l’Universal, dénonce que «par la voie de la légitimité publique, le gouvernement de Felipe Calderon a instauré de manière temporaire un état de siège dans certaines régions du Mexique. Et l’armée mexicaine, comme aux jours les plus infâmes de l’autoritarisme, foule aux pieds l’état de droit». L’éditorialiste Julio Hernandez ne peut s’empêcher, dans sa colonne de La Jornada, de parler du «Nouvel ordre calderoniste», mettant en abîme l’action des militaires et la campagne électorale dans les Etats. Il fait remarquer que l’armée a été déployée partout où l’opposition est implantée et où les échéances électorales sont proches : au Michoacán, au Veracruz, en Basse Californie, au Nuevo Léon et dans le Oaxaca. De nombreuses personnalités craignent également que la force spéciale nouvellement créée par Felipe Calderon, au-delà de son rôle dans le combat contre les cartels de la drogue, ne serve à réprimer les manifestations populaires.



par Patrice Gouy

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