Vista previa
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 29 novembre 2007

Au Mexique, le tout jeune port de Lazaro-Cardenas veut conquérir le Pacifique

Le monde

Drôle de port, d'où l'on ne voit pas la mer. Drôle de ville aussi, construite de bric et de broc, dont le "centre", à peine indiqué par quelques bâtiments administratifs, se fond dans un magma de faubourgs informes, chapelet de petits commerces, de gargotes et de bars à prostituées devant lesquels passent des autobus brinquebalants.


Il y a un peu plus de trente ans, on ne voyait guère à Lazaro-Cardenas que des cocotiers dans la brise du Pacifique, et des engins de chantiers en train d'aplanir un terrain vierge. Aujourd'hui, cette agglomération de 180 000 habitants, sur la côte du Michoacan, est l'un des pôles de développement les plus prometteurs du Mexique et s'affirme comme un maillon stratégique entre l'Asie et le marché nord-américain : on peut y décharger un navire en vingt-quatre heures, quand il faut quatre jours à Long Beach, le port de Los Angeles.

Le président Felipe Calderon y a inauguré, vendredi 23 novembre, la première tranche d'un méga-terminal de conteneurs construit par la firme Hutchison Port Holding (HPH), basée à Hongkong et présente depuis 2001 au Mexique. D'ici à 2012 au plus tard, annonce Gonzalo Ortiz, le directeur d'HPH à Lazaro-Cardenas, la capacité de ce terminal - qui pourra compter en 2008 sur un quai de 600 mètres et deux postes pour charger et décharger les navires - devrait atteindre 2 millions de conteneurs (contre 5 millions pour Hambourg), grâce à un investissement privé de 750 millions de dollars (504 millions d'euros).

"MÊME PAS SUR LES CARTES"

Le même jour, le président mexicain a aussi posé à Lazaro-Cardenas la première pierre d'une usine d'assemblage d'automobiles que va installer le groupe mexicain Salinas (TV Azteca, Banque Azteca) pour le compte du groupe étatique chinois First Automobile Works (FAW), qui ambitionne d'être une version asiatique de Volkswagen : le but est de fabriquer des véhicules bon marché pour les consommateurs mexicains les moins aisés, qui auront accès à des formules de crédit offertes par le groupe Salinas.

"Lazaro-Cardenas est un port jeune : il n'a réellement démarré qu'en 2004, mais avec un potentiel impressionnant", estime M. Ortiz, qui a aussi travaillé à Manzanillo, l'autre "point d'entrée" important sur la côte pacifique mexicaine. Alors que ce dernier est presque saturé, "il existe encore 2 600 hectares disponibles pour développer Lazaro-Cardenas", souligne Jesus Melgoza, le secrétaire (ministre) chargé de l'économie dans l'équipe de Lazaro Cardenas Batel, le gouverneur du Michoacan. Jadis surtout exportateur de main-d'oeuvre émigrée vers les Etats-Unis, cet Etat du centre du Mexique est depuis peu le deuxième récepteur, après la capitale fédérale, des investissements directs étrangers.

Né à une époque où il s'agissait d'affirmer la présence de l'Etat, à proximité d'une région montagneuse où s'était implantée la guérilla, rappelle le chercheur chilien Francisco Zapata, du Colegio de Mexico, le port a été d'abord conçu pour abriter une grosse usine sidérurgique, aujourd'hui propriété d'ArcelorMittal. Il a reçu en baptême le nom prestigieux du général Lazaro Cardenas, qui a nationalisé le pétrole mexicain et reste le symbole de "l'étatisme de gauche". Son fils, Cuauhtémoc, a fondé en 1988 le Parti de la révolution démocratique (PRD), et son petit-fils Lazaro a fait en sorte que le Michoacan demeure un bastion du "clan Cardenas", garant d'une gauche modérée.

Ce port sans grâce, où le PRD a conquis la municipalité lors des élections du 11 novembre, tout en gardant le poste de gouverneur, est soudain devenu le joyau de la couronne. "Il y a six ans, quand j'ai commencé à contacter les investisseurs asiatiques, son nom ne figurait même pas sur les cartes des opérateurs portuaires !" se souvient Miguel Bernal, un entrepreneur qui a collaboré avec l'équipe Cardenas.

Car sous ses hardes de Cendrillon, Lazaro-Cardenas cache de réels atouts : une profondeur de bassin de 18 mètres (contre 16 mètres à Hongkong), 600 hectares de zone franche, une large rivière qui assure un drainage naturel du port, deux centrales électriques et bientôt un terminal gazier, une autoroute qui relie la côte à l'intérieur. Et surtout, une ligne de chemin de fer basique, mais stratégique : opérée par la société américaine Kansas City Southern Pacific, elle permet d'acheminer chaque jour, sans halte douanière jusqu'aux Etats-Unis, six trains de 2 km de long (avec deux étages de conteneurs), une capacité qui doublera en 2008.

Encore faut-il donner à Lazaro-Cardenas une véritable culture urbaine, pour lutter contre la marginalisation de nombre de ses habitants. Sinon les narcotrafiquants, qui utilisent déjà les baies désertes de la côte pour y déposer leurs paquets de drogue, risquent de s'intéresser de trop près à la Cendrillon du Michoacan.

Joëlle Stolz

Aucun commentaire: