Nourriture ou biocarburants?
Dominique Voynet/Christian Gerondeau :L'écologie est-elle une arnaque ?
«Eoliennes, biocarburants, voies ferrées inutiles, c'est un gaspillage colossal !» affirme Christian Gerondeau dans son livre, «Ecologie, la grande arnaque» *. «Tout n'est pas imputable aux écologistes», lui répond Dominique Voynet...
Le Figaro Magazine - Parler de «grande arnaque» à propos de l'écologie, c'est assez violent...
Christian Gerondeau - L'arnaque, ce n'est pas d'affirmer la réalité du réchauffement climatique, ce n'est pas non plus d'évoquer la responsabilité des activités humaines. L'arnaque, ce sont les centaines de milliards d'euros ou de dollars prélevés sur les contribuables du monde entier et gaspillés chaque année sans aucun résultat, au nom d'hypothétiques remèdes aux risques qui nous menacent. Si les écologistes ont raison de dénoncer les dangers, l'idéologie prend vite chez eux le pas sur la rationalité. Si l'on songe que le nucléaire est actuellement l'unique solution pour produire massivement de l'électricité sans rejeter de gaz à effet de serre, leur hostilité à son égard est un flagrant exemple. Tout ceci nous vient largement d'Allemagne, dont la politique officielle est de faire des éoliennes et du solaire, alors que, parallèlement, elle met en chantier des centrales à charbon par dizaines. L'Allemagne est actuellement le pays le plus pollueur d'Europe, tout en se donnant les apparences de l'écologie. Au contraire, nous sommes de très loin les meilleurs au sein des grands pays industriels, grâce au nucléaire et à un parc automobile sobre. Nous émettons deux fois moins que les autres. Or, sous l'influence d'un politiquement correct venu d'ailleurs, nous dépensons des sommes colossales pour construire des éoliennes qui ne fonctionnent qu'un quart du temps, subventionner des biocarburants aux rendements dérisoires ou bâtir des infrastructures inutiles, le tout sous prétexte de «sauver la planète», qui justifie désormais tout et n'importe quoi, sans aucun impact perceptible sur nos émissions.
Dominique Voynet - Quand on veut vendre un livre, il vaut mieux trouver un titre qui happe l'attention, quitte à céder à la caricature. Cela étant, j'enregistre avec soulagement votre ralliement... Vous reconnaissez désormais la gravité des problèmes... Il n'y a pas si longtemps, les écologistes étaient des «catastrophistes», des ennemis du progrès. Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie, affirmait que l'essentiel de l'effet de serre était dû à l'inclinaison de la terre ! Il n'est aujourd'hui plus possible de nier, il reste difficile de prendre les bonnes décisions, notamment parce qu'en France on attend toujours le salut... des progrès de la science et des techniques, sans se remettre en question. «Ne vous inquiétez pas : grâce à la qualité de nos chercheurs et de notre appareil technologique, nous saurons inventer les solutions.» Cela vaut pour des problèmes particuliers, comme l'amélioration des carburants, dont on a éliminé le plomb ou le soufre. Mais face au changement climatique, à l'assèchement de la mer d'Aral ou à l'épuisement des ressources des océans, les solutions ponctuelles sont impuissantes. Et puis, il y a le facteur humain : nous sommes de plus en plus nombreux. L'aspiration au développement des peuples est légitime. L'impact de leurs activités est très fort. Comment demander aux peuples du Sud de faire des efforts, si nous ne les faisons pas nous-mêmes ? L'écologie est un défi sérieux, et je suis effarée de voir la sottise ou l'inconsistance de certaines propositions, comme, par exemple, les «agro-carburants», qui sont une aberration. Ne pas arbitrer entre l'utilisation de la terre agricole pour nourrir l'humanité ou faire rouler des voitures est irresponsable et criminel.
Christian Gerondeau - Je suis d'accord. Le prix des céréales augmente partout parce que le président Bush subventionne ses agriculteurs pour des raisons électorales. Le résultat est que plus de la moitié du maïs américain sert à produire du carburant dans des conditions de rentabilité désastreuses, tandis qu'au Mexique les plus pauvres ne peuvent plus se payer de tortillas, qui est leur nourriture de base. Et que faisons-nous, en France ? Nous subventionnons un réseau de centaines de pompes à éthanol, alors que nous n'avons ni éthanol pour les alimenter, ni véhicules pour les utiliser ! Pourquoi aussi faire des éoliennes qui produisent de l'électricité quand on n'en a aucun besoin, puisque les pointes de demande d'électricité interviennent lorsqu'il fait très froid ou très chaud, c'est-à-dire au moment des anticyclones, quand il n'y a pas de vent ! Lorsqu'elles ne tournent pas, pour faire face à la demande, elles doivent être prises en relais par des centrales thermiques. Autrement dit, leur choix même, outre leur encombrement et le bruit qu'elles génèrent, implique la pollution. L'arnaque, c'est que l'on garantit aux firmes qui installent les éoliennes 82 euros pour 1 000 kilowattheures, alors que l'on peut faire au même moment du courant issu du nucléaire au coût marginal de 5 euros. Qui paye les 77 euros de différence ? Le consommateur. Tout cela pour céder à la mode écologiste.
Mexilios:
Le cas du Mexique ce n'est pas si simple que cela, certes le prix du maïs a augmente de façon dangereuse grâce principalement aux "spéculateurs", les deux ou trois monopoles des grains qu'existent dans le pays parmi un est Mexicain: MASECA qu'ont "investi" des ressources pour la campagne électorale de Calderon. Apres il ont tout simplement présente la facture il s'agissait de retenir le monopole et aussi de faire des grosses bénéfices.
Le problème est plus ancien, depuis que l'État néolibéral avec les politiques du BM et FMI et les traites tels que l’ALENA a ordonne démanteler la CONASUPO et autres, aussi que de réduire des subsides aux paysans, la situation agro-alimentaire mexicaine se dégrade. Ses politiques ont cause un grave dommage a niveau socio-économique, il y a des terres, il y a des hommes mais pas des ressources et programmes pour faire produire. L’état est devenu le pire ennemi des paysans et de la production, en réduisant ainsi le Mexique à devenir un pays dépendent des autres et en plus avec les taux de migration des plus élevés dans le monde.
En revenant au maïs, il faut faire la paire des choses et c’est le maïs alimentaire qu’a plutôt augmente de prix pas celui avec on produit des biocarburants, tout justement pour une histoire de spéculation plus de des prix a niveau mondiale.
voir aussi les libeles: migraPour lire l'article complet: ici
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire