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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

jeudi 16 août 2007

OAXACA: l'échec du processus électoral

Indymedia Paris

Oaxaca des chemins différents

Les résultats des élections du 5 août 2007 donnent une grande leçon de dignité de la part des peuples d'Oaxaca qui luttent et qui résistent Oaxaca, 5 août 2007 : des chemins différents

Les résultats des élections du 5 août 2007 donnent une grande leçon de dignité de la part des peuples d'Oaxaca qui luttent et qui résistent ; celle-ci va au-delà des analyses creuses que font les partis politiques à propos de la participation piégée aux élections locales. Pour le PRI et Ulises Ruiz, les résultats sont une preuve de l'appui inconditionnel du peuple à son gouvernement, tandis que pour la coalition Pour le bien de tous [PRD-PT-Convergencia], l'abstentionnisme est dû à la politique de terreur du gouvernement Fasciste d'Ulises Ruiz.

Ces deux positions évacuent la signification évidente de l'échec du processus électoral. L'énorme abstention, d'environ 73 %, est une manifestation catégorique du mépris que les peuples d'Oaxaca dans leur immense majorité ressentent envers la classe politique de tous les partis. Et il ne peut en être autrement, puisque cette classe politique est la même qui a fait échouer les avancées des peuples d'Oaxaca vers une vie plus juste et plus digne. Les uns, le PRI et le PAN, en appuyant Ulises Ruiz et sa politique répressive, et en protégeant les coupables des crimes contre le mouvement social.

Les autres, les partis de la soi-disant gauche, comme le PRD, le PT et Convergencia, en marchandant leur soutien, et celui des projets qu'ils représentent, pour réaliser les changements profonds que nos peuples exigent, en échange de la participation électorale et du vote pour des candidats dont beaucoup sont corrompus, menteurs, mus par l'ambition personnelle.

Oaxaca a changé et rien ne sera plus comme avant. Tandis que la classe politique, tous partis confondus, s'obstine à poursuivre, dans l'inertie, vers le vide et la destruction, les hommes et les femmes d'Oaxaca qui luttent et qui résistent ont décidé de s'écarter de ce chemin-là, le chemin électoral truffé de pièges et de frustrations, pour exercer à la place leur droit à la construction active, autonome et libératrice de leur avenir.

Cette inertie de la classe politique est aussi représentée dans les organes de prise de décision du mouvement social, la direction de la 22e section [du Syndicat national des travailleurs de l'éducation, SNTE] et le Conseil [de l'État d'Oaxaca] de l'APPO, qui reçoivent aujourd'hui une leçon magistrale ; pourvu qu'ils en tirent profit ! Les peuples d'Oaxaca qui avancent dans cette lutte leur ont démontré qu'ils n'étaient pas "les masses", bonne pâte qu'ils peuvent modeler à leur goût et à leur profit. À ce mouvement participent des milliers de femmes et d'hommes simples, avec un cœur en or, mais sûrement pas des naïfs qui acceptent tout sans broncher, et surtout sans participer aux "orientations" décidées par quelques leaders, qui s'obstinent à prendre la tête de ce mouvement uniquement pour réaliser leurs propres ambitions, personnelles ou de groupe.

Le résultat est que la décision autoritaire et partisane de quelques chefaillons autoproclamés du Conseil de l'APPO, celle de convaincre d'un vote sanction contre le PRI et le PAN pour favoriser les candidats et les intérêts des partis de la soi-disant gauche, a été un échec retentissant. Et cela parce que, à la différence de l'année dernière, y compris dans la même action concrète d'appeler à un vote sanction comme un élément de plus de la lutte, on a oublié le "commander en obéissant", et il est devenu de plus en plus évident que les organes de prise de décision du mouvement suivent un chemin, et les peuples d'Oaxaca un autre. Il semblerait que les seuls moments où tout le monde marche ensemble, c'est pendant les manifs.

Heureusement, dans cette divergence, le chemin qu'ont choisi les gens d'en bas, l'APPO légitime, est le chemin de l'autodétermination courageuse et pacifique. Malheureusement, le chemin prévu par les directions ressemble toujours davantage à celui des partis politiques, et à leur inertie en route vers le vide.

Beaucoup d'analyses et d'interprétations vont maintenant venir de ceux d'en haut. Ulises Ruiz et le PRI vont décortiquer le processus électoral et justifier ainsi leur projet économique néolibéral et leur politique répressive. De leur côté, les partis de la soi-disant gauche vont divaguer entre la récrimination envers le gouvernement, la récrimination et le chantage voilé envers le peuple pour n'avoir pas voulu les accompagner sur leur chemin vers le vide, jusqu'à essayer de le convoquer pour défendre leurs intérêts, les sept sièges municipaux* qui leur garantiraient une source de revenus suffisante pour les trois années à venir.

Oaxaca a changé, et rien ne sera plus comme avant. Le chemin qu'on entrevoit s'écarte aussi bien des institutions du pouvoir corrompu que de la voie des armes. Les deux options ont assiégé de façon provocatrice le mouvement pacifique des peuples d'Oaxaca, et celui-ci n'est tombé dans aucune provocation, bien au contraire il continue à construire lentement, sans découragement ni impatience, son propre chemin inédit vers la libération.

À travers tout l'État, de manière silencieuse, discrète, mais profondément sage et pleine d'aspirations, s'est dégagé un accord pour sanctionner, par l'abstention, toute la classe politique. Car c'est toute cette classe, tous les partis politiques, qui sont directement responsables des dommages que subissent nos peuples. Cette sanction s'est exercée de diverses manières, depuis l'abstention personnelle jusqu'à l'accord décidé en assemblées de peuples indiens, comme à San Pedro et San Pablo Ayutla, de ne pas permettre l'installation des urnes électorales sur leur territoire.

Le chemin qu'on entrevoit est difficile et fatigant, car à chaque tournant nous guettent les partis de gauche et de droite et les représentants du pouvoir économique ; ils veulent nous faire revenir, au moyen des menaces, des tromperies et des promesses de toujours, au chemin qu'en tant que peuples nous avons décidé de déserter grâce à des initiatives discrètes, personnelles ou communautaires. Et aussi grâce à cette leçon du 5 août, à travers laquelle les peuples d'Oaxaca sont en train de rejeter l'État, le gouvernement et le capital de leurs vies et de leurs territoires de façon courageuse, catégorique et pacifique.

Même dans la minuscule conception des choses imposée par la civilisation occidentale, celle d'une division obligatoire entre gagnants et perdants, la majorité des peuples d'Oaxaca ne participe à aucun de ces groupes, car elle est au-dessus d'eux. L'échec des partis de gauche dans ces élections n'est pas l'échec du mouvement social, car il est devenu évident que les chemins sont différents. À Oaxaca, on entrevoit le chemin vers une authentique libération.

David Venegas Reyes "Alebrije" - Centre pénitentiaire de Santa María Ixcotel.

* Après les élections pour les députés locaux, le 5 août dernier, doivent se tenir des élections municipales en octobre.

http://oaxacalibre.org/oaxlibre/

Article copié du site du Centre de médias alternatifs de Bruxelles

http://cemab.be/

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