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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mercredi 29 août 2007

En parlant de saints.....

Basket Kosovo



Une sculpture de trois mètres à l'effigie de Maradona, réalisée par l'artiste Elizabeth Eichorn - AFP



Maradona fait concurrence à Dieu


Fondée par deux admirateurs du footballeur argentin, l’Eglise maradonienne compte près de 80 000 fidèles dans le monde. Elle a même déjà célébré quelques mariages

DE BUENOS AIRES

Des fous, il y en a partout. Mais plus encore lorsqu’il y a un ballon de football dans les environs. L’Eglise maradonienne est un exemple banal de cette passion (fanatique, maladive, comme on voudra) que les Argentins éprouvent envers la précieuse balle, objet de culte et de dévotion, et à l’égard de tous ceux qui courent derrière elle en tentant de la dompter.

L’Eglise maradonienne est apparue en 1998 comme une idée amusante, bizarre même pour certains. Mais ses membres – des fidèles, pour être plus précis, puisque aucun ne paie pour avoir la carte d’adhérent – sont déjà plus de 80 000, répartis dans 600 villes du monde entier, tous en contact avec la ville de Rosario, dans la province de Santa Fe [au nord-est de l’Argentine], pour demander des tee-shirts, solliciter une autorisation afin de célébrer une commémoration et effectuer toutes sortes de cérémonies autour du “Diez” [D10S, jeu de mots entre Dios, Dieu, et diez, le numéro 10 que portait Maradona]. L’Eglise, qui a reçu un rappel à l’ordre du Vatican, compte parmi ses membres de célèbres footballeurs comme Ronaldinho, Michael Owen, Lionel Messi, le basketteur Emanuel Ginóbili ou encore Gary Lineker, ancien joueur anglais devenu consultant pour les médias.

Si nous avions un temple, il y aurait foule

Le Mexique est le troisième pays en nombre de fidèles, derrière l’Argentine et l’Espagne. L’Eglise a été fondée par deux journalistes, Hernán Amez et Alejandro Verón. “L’Eglise maradonienne rassemble les fanatiques de Maradona du monde entier. Notre religion, c’est le football, et comme toute religion, elle se doit d’avoir un dieu”, explique l’un des deux inspirateurs, avant de préciser que “tout se passe dans le cadre du foot, dans le respect des croyances religieuses quelles qu’elles soient et sans la moindre volonté de les dénigrer. Nous avons deux grands jours de fête au cours desquels nous nous réunissons pour partager notre passion pour Diego. D’un côté, la Noël et le Nouvel An maradoniens, de l’autre, les Pâques maradoniennes. Pour la première, nous nous retrouvons le 29 octobre au soir et attendons le passage au 30, c’est le jour de sa naissance. Il y a un arbre de Noël et du pan dulce [semblable au panettone italien, incontournable à Noël en Argentine], on passe sur écran géant les images des grands buts de Diego et nous invitons quelques-uns de ses proches pour qu’ils nous racontent des anecdotes vécues avec notre dieu. Le tout dans une ambiance très festive, en attendant minuit. Bien évidemment, notre calendrier débute en l’an 1960, qui a vu naître notre dieu : nous sommes donc en l’an 46 ap. D. (après Diego). Pâques est célébrée le 22 juin, le jour du match Argentine-Angleterre du Mondial 1986. Et l’on rend hommage à deux miracles, les deux buts les plus connus de l’histoire de toutes les Coupes du monde : celui de la “main de Dieu” et celui où il a driblé toute l’équipe d’Angleterre. Nous regardons les buts, nous écoutons le récit qu’en fait Victor Hugo Morales [commentateur sportif célèbre qui commenta en direct le match Argentine-Angleterre] et nous baptisons les fidèles, qui jurent sur notre bible, le livre Yo soy el Diego [Moi, Diego], son autobiographie.” Il n’y a pas de doute : ces gens-là sont fous.

Et pourtant, il en est de plus fous encore. Comme Mauricio Bustamante et Jaquelin Verón qui, le 22 novembre 2006, ont été le premier couple uni par l’Eglise maradonienne. Le matin, ils se sont mariés civilement, et le soir, devant l’Eglise catholique. Mais entre les deux, l’après-midi, ils se sont rendus sur le terrain du Newell’s Old Boys, le club de Rosario, l’un des temples où Diego a célébré la messe (ce qui signifie qu’il a joué ici en 1993-1994), et se sont juré un amour éternel sur un ballon et la bible maradonienne. Mauricio et Jaquelin ne sont pas les seuls. “De nombreuses personnes appellent pour que nous les marions, rapporte Hernán Amez, mais j’ai une famille, je ne peux pas passer tous mes week-ends à marier les gens, sachant que la semaine, en plus, je dois travailler. Nous sommes une petite structure de douze personnes et nous faisons tout sans gagner un peso. Parfois, nous devons même y aller de notre poche pour couvrir les frais, comme l’envoi de tee-shirts. Nous n’avons pas d’objectifs financiers, cela pervertirait tout.”

Pour faire partie de l’Eglise maradonienne, il suffit de se rendre sur son site Internet et de remplir un formulaire qui permet ensuite de télécharger sa carte de membre (le site est actuellement en cours de refonte). “Nous demandons aux personnes intéressées de donner quelques coordonnées de base, pour que personne ne puisse s’inscrire quarante fois et que ça ait l’air un peu officiel, poursuit Hernán Amez. Cela nous donne aussi une idée de notre expansion géographique. Par exemple, à un moment, l’Espagne dépassait l’Argentine en nombre de fidèles. Et je suis encore étonné de recevoir des courriers électroniques du Mexique ou du Brésil. C’est incroyable, mais au Brésil, beaucoup de gens nous disent qu’ils ont appelé leur fils Diego à cause de Maradona. D’ailleurs, quand on regarde un peu, on se rend compte que ces derniers temps il y a beaucoup de joueurs brésiliens qui s’appellent Diego. Ce qui m’étonne aussi, c’est qu’on ait beaucoup de fidèles en Norvège, où le premier sport est le ski et où le foot n’arrive qu’en quatrième place. On nous écrit aussi du Mozambique, de Chine, de Singapour, d’Afrique du Sud. Il y a des gens qui viennent ici juste pour nous rencontrer. Un jour, un Chinois est même venu sonner chez moi. Si nous avions un local, un temple, je suis sûr qu’il y aurait des gens en permanence. D’ailleurs, l’office du tourisme de Rosario nous a dit qu’en arrivant ici, beaucoup d’étrangers demandent où se trouve le siège de l’Eglise. Or il n’y en a pas. Tout ce que nous avons, ce sont des salons où nous nous retrouvons pour Noël et Pâques.”

Diego Borinsky,
Milenio

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