Vista previa
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

vendredi 6 juillet 2007

Expo sur Oaxaca

Indymedia Paris

Exposition itinérante en Europe sur Oaxaca

Pour revivre l'histoire et le présent du mouvement populaire d'OAXACA (Mexique)

Lettre de David Venegas Reyes

« Le mouvement social qui secoue aujourd'hui l'Oaxaca est l'expression du profond mécontentement que les habitants éprouvent suite aux agressions, aux abus passés et présents, au despotisme de tous les gouvernements successifs.

La répression déchaînée le 14 juin 2006 par le gouverneur Ulises Ruiz contre le mouvement démocratique des enseignants a incontestablement constitué le détonateur du soulèvement populaire, mais il est tout aussi vrai que l'indignation provoquée par les agissements de ce criminel n'a fait que s'ajouter, dans un effet boule neige, aux cris réclamant la justice.

Tandis que les mères de famille s'insurgeaient, outragées devant l'agression dont étaient victimes ces instituteurs qui ont contribué à l'éducation de leurs enfants, on a pu les voir également protester contre l'injustice économique et sociale que connaissent les familles de travailleurs de l'Oaxaca et qu'elles-mêmes subissent de plein fouet, en tant que mères et épouses dans leur foyer. De la même manière, les communautés indiennes et métisses sont parties prenantes du mouvement avec leurs griefs ancestraux contre l'invasion de leurs

territoires, le caciquisme, les projets autoritaires et l'agression contre leur culture et leurs formes d'organisation communautaire autonome. En milieu urbain, ce sont les jeunes, dont l'identité collective se construit dans les quartiers, dans la musique, dans les vêtements ou dans l'art, telles les bandes de "cholos", punks, taggeurs, squatteurs, qui ont systématiquement fait l'objet de persécutions, de discriminations, de viols et de violence (...)et, bien entendu, les travailleurs, organisés ou non dans les syndicats (...), les groupes exclus et marginalisés, tels les prostitué(e)s, les homosexuels, les lesbiennes et autres amours (...) qui ont permis que leurs griefs s'ajoutent au cri collectif de justice et de liberté pour tous et pour toutes.

(...) La cohabitation forcée au sein du mouvement et la nécessité de s'organiser et de se comprendre a entraîné ce qui semblait impossible : cela a permis d'abattre les barrières des préjugés et de la ségrégation mutuelle des Oaxaquiens et des Oaxaquiennes en lutte. Quand cela s'est produit, nous nous sommes aperçus que nous n'étions pas si différents et que de telles différences dans la pensée et dans la manière d'être sont enrichissantes et contribuent à former le joli tapis bigarré fait de fil de toutes les textures et couleurs auquel ressemble la société oaxaquienne.

Dans le feu de la lutte sociale et autour des brasiers et des pneus en flammes, autour d'une tasse de café, nous avons entrevu qu'un monde où puissent exister tous les mondes était possible.

Les méthodes et stratégies particulières que le mouvement a produit au cours de ces mois de luttes, au moment des piquets campements, des occupations, des barricades, des méga-marches et des stations de radio libre, ont appris quelque chose au monde (...). L'installation de barricades pour protéger la population contre les escadrons de la mort, ces actions pratiques, donc, ont montré aux émeutiers qu'il est possible de vivre et de coexister au sein d'un ordre social émanant de la volonté collective, (...) un ordre social au sein duquel les

valeurs sont la fraternité, la solidarité, la coopération et la défense communautaire (...) Le mouvement a donné envie à des milliers de femmes et d'hommes de saisir cette occasion de lutter pour des causes justes et honnêtes et pour construire un monde meilleur (...). »

Lettre du 23 avril 2007 de David Venegas Reyes, prisonnier politique, conseiller de l'APPO et membre de VOCAL (Voix de

Oaxaca Construisant l'Autonomie et la Liberté ).

ROMPONS LE SILENCE ! !

Cette exposition est née à Oaxaca, au cœur de la rébellion. Ce sont ses acteurs eux-mêmes qui veulent qu'elle existe pour porter leur parole au-delà des océans.

Des photographes, des artistes, des journalistes, des poètes ou des gens sans qualité ont donné leurs propres documents et leurs œuvres en geste de communication, d'amitié et de solidarité. Ils veulent ainsi s'adresser à nous, au plus grand nombre.

Cette exposition collective est ambitieuse dans son contenu : plus de 120 photographies panoramiques et sténopés couleurs et noir et blanc, des sérigraphies, des affiches d'appel à la lutte, aux manifestations et à la défense de la dignité d'un peuple, des articles de presse, des films, des témoignages de différents types sur la répression de novembre, des poèmes et des dessins, un diaporama sur les "murs peints aux couleurs de la rébellion", des lettres d'enfants des prisonniers, de la musique

La volonté des concepteurs de l'exposition est de montrer toutes les expressions du mouvement, dans le plus grand respect des différences, telles qu'elles existent.

Prétexte à la rencontre, à la réflexion et aux discussions, nous espérons que les débats (que nous souhaitons riches et enthousiasmants) seront nombreux :

La répression et la situation des prisonniers (ou quelle nécessaire solidarité ?), les formes d'auto-organisation d'un mouvement populaire (ou, comment agir en autonomie individuelle et collective ?), les moyens de communications et le rôle des médias…, l'assemblée, le « pouvoir populaire » et la voie électorale (ou comment résister aux ambitions des organisations politiques ?), les relations entre « l'Autre Campagne » et le mouvement Populaire de Oaxaca... etc.

QUI SOMMES-NOUS ?

Nous sommes quelques individus appartenant ou non à divers collectifs de solidarité avec la rébellion Zapatiste et le mouvement populaire de Oaxaca à travers la France et la Belgique.

Certains d'entre nous ont été les témoins directs du mouvement populaire de Oaxaca et ont suivi de très près le développement du mouvement dans ses différentes phases, d'autres ont fait partie de la Commission Civile Internationale d'Observation pour les Droits Humains qui s'est rendue sur place en décembre 2006 et janvier 2007.

A Oaxaca, nous avons participé à de nombreuses et diverses manifestations publiques, nous avons assisté aux assemblées de L'APPO (Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca), aux assemblées régionales dans la Sierra Norte et dans l'isthme de Tehuantepec et voyagé dans la région Triqui. Nous avons rencontré différents acteurs du mouvement et nous avons régulièrement écrit des articles pour diffuser de l'information en Europe.

Dans le passé, nous avons déjà construit et fait circuler des expositions pour nous faire l'écho de la parole zapatiste, et dénoncer la répression qu'ont vécue les communautés de Loxicha (Oaxaca). Les tribulations de ces expositions en France et en Belgique ont permis de faire vivre des projets avec le Mexique, et, en Europe, de tisser les fils d'un assez vaste réseau de solidarité.

Expo-installation

1997

« Un bateau pour le Chiapas »

1999 Expo photos & peintures d'enfants

« Los niños de Loxicha, queremos la paz ! »

2000 Expo de dessins des prisonniers de Loxicha

« Maïs »

2001 Expo photos, peintures, affiches, projections

« La marche de la couleur de la terre »

2005 Expo de photos « familles zapatistes affectées par le passage

de l'ouragan Stan »

Projets de communication avant tout, où la dimension artistique cède la première place à l'information et à la solidarité, nous avons toujours privilégié le collectif et l'anonymat. Nous avons constamment cherché à nous autofinancer en nous refusant tous contacts avec les institutions et les sponsors commerciaux.

Appel aux organisations, aux collectifs, aux individus libres

Nous comptons sur votre soutien et nous espérons vivement que cette exposition soit prête dès la rentrée prochaine (début septembre). Vous pouvez aussi prendre contact avec nous et nous faire savoir si vous souhaitez d'ores et déjà programmer sa diffusion, en France et en Europe.

Le coût total de l'exposition est d'environ 1100 € (support contre-plaqué, tirage des photos, peinture, vernis et accessoires divers).

Vous pouvez soutenir financièrement sa réalisation en adressant votre participation sur le CCP de l'association Aguascalientes N° 12 248 38 K 029 Marseille.

Soutenu par le Collectif Caracol de Marseille et des membres de la Commission Civile Internationale d'Observation des Droits Humains présents à Oaxaca.

Contacts : expoaxaca(a)voila.fr

Collectif Caracol de Marseille caracolmarseille(a)no-log.org c/o Mille Bâbords, 61 rue Consolat 13001 Marseille

Aucun commentaire: