Vista previa
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mardi 15 mai 2007

Un bilan critique de la visite du pape au Brésil

Faustino Teixeira, professeur de théologie, fait un bilan critique de la visite du pape au Brésil :

«L'Eglise catholique s'éloigne des exigences de notre temps»

Par Chantal RAYES

Le pape Benoît XVI a achevé dimanche sa visite de cinq jours au Brésil, le plus grand pays catholique au monde. Avant de regagner Rome, le pape a inauguré la 5e conférence de l'épiscopat d'Amérique latine, censée donner un nouvel élan à une Eglise sévèrement défiée par le pentecôtisme, en particulier au Brésil. Dans son discours, Benoît XVI a répété que la place de l'Eglise était auprès des pauvres, mais a condamné son engagement politique, alors que le clergé régional reste influencé par la théologie de la libération. Proche de cette doctrine, Faustino Teixeira, professeur de théologie à l'université fédérale de Juiz de Fora (Etat du Minas Gerais), dresse le bilan de la visite papale.








Quelle impression laisse Benoît XVI ?

Il a été plus souriant qu'à Rome, mais il a montré que le cardinal Ratzinger n'a pas changé. Le pape est venu dans une perspective de restauration de l'Eglise et de croisade évangélisatrice. Il a voulu réaffirmer les piliers de l'identité catholique, menacée selon lui par la modernité, le relativisme et le laïcisme. Il craint d'ailleurs la laïcisation de la région [où vit près d'un catholique sur deux, ndlr] avec l'arrivée de la gauche au pouvoir dans plusieurs pays.
Le pape impute le péril de la sécularisation et de l'essor des pentecôtistes, son autre inquiétude, à une évangélisation insuffisante et appelle donc à son perfectionnement. Pour lui, l'évangélisation ne doit pas se limiter à promouvoir les valeurs humaines. Elle doit annoncer Jésus et l'Eglise comme l'unique voie de salut. Il a également prôné le respect de la liturgie, de la famille et de la morale sexuelle [abstinence avant le mariage et rejet de la contraception].

Cette stratégie a-t-elle une chance de succès ?

Je ne le crois pas, car elle s'éloigne des exigences de notre temps, notamment sur la morale sexuelle, que la plupart des catholiques dans le monde ne suivent plus. La canonisation du franciscain Antonio Galvão [premier saint né au Brésil] est en revanche une bonne chose, car l'expérience de figures importantes peut servir d'exemple aux fidèles. Mais le problème de fond, c'est l'incapacité de l'Eglise de comprendre que le pluralisme religieux est irrévocable et que la laïcité est une option de vie.
Le pape a dit que l'Eglise ne fait pas de prosélytisme mais, en pratique, il y a une dynamique évangélisatrice. Celle-ci ne peut pas s'inquiéter uniquement de la perte des fidèles, elle doit nouer un dialogue interreligieux. Au lieu de quoi le pape a taxé de «sectes» les églises pentecôtistes et les a accusées de «prosélytisme agressif». Or ces Eglises sont importantes en Amérique latine et elles ne comptent pas que des gens qui abusent la foi des autres. Au Brésil, elles sont les seules capables d'accueillir des gens en détresse, en tissant des liens de confiance.

Benoît XVI accuse la théologie de la libération d'avoir contribué au recul du catholicisme parmi les pauvres du Brésil, en négligeant leurs besoins spirituels au profit de la lutte politique. Et certains partisans de cette doctrine l'admettent.

Cette doctrine s'est rendu compte de l'importance de la spiritualité et lui accorde plus de place depuis les années 80. Cela n'a pas aidé à retenir les fidèles car l'Eglise la combattait. Pour y parvenir, il faut redonner la priorité aux plus pauvres. Or l'Eglise ne les atteint pas. Il y a beaucoup moins de prêtres disposés aujourd'hui à servir en milieu pauvre, et c'est dû à leur formation séminariste. Il y a aussi un problème d'accueil. Les églises pentecôtistes sont ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce qui n'est pas le cas des catholiques.

Pourquoi la plupart des Brésiliens sont-ils d'accord avec la condamnation de l'IVG par l'Eglise ?

C'est le poids de la religion, catholique et évangélique. Mais le pape s'est mêlé de politique en dénonçant l'avortement dès son arrivée ici. Au Brésil [où le ministre de la Santé souhaite un référendum sur sa légalisation] , c'est désormais une question de santé publique. Les femmes pauvres avortent clandestinement dans des conditions précaires, et certaines en meurent.



Sur le même sujet

Aucun commentaire: