Vista previa
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mardi 15 mai 2007

Trop de trafics, trop de drogue, trop de cadavres

Mexico siempre es noticia, pero desgraciadamente desde que mediante un golpe de Estado el pelele usurpo la presidencia de la Republica Mexicana, las notas que mas circulan en Francia son al respecto de la violencia y narcotrafico.
Hoy salio en "Le Monde" un articulo sobre la situacion que se vive en el pais:

Mafiapulco


Un vent mauvais souffle sur Acapulco. Trop de trafics, trop de drogue, trop de cadavres ont terni ce paysage de carte postale. Les palmiers ondulent au bord de la mer turquoise, dans ce qui fut l'une des plus jolies baies du monde - massacrée par le béton des promoteurs et, aujourd'hui, par les balles des tueurs. Le 17 avril 2007, mesure sans précédent dans les annales du tourisme au Mexique, le département d'Etat américain a placé l'ancien paradis tropical sur la liste des destinations à éviter en raison des risques de violence.


Aucun touriste n'en a encore été victime, en dehors de deux canadiens éraflés par des balles pendant une fusillade. Pour des milliers de familles mexicaines aisées qui viennent profiter de la plage, à quatre heures de route de la capitale, Acapulco reste une fête. Mais elle tourne parfois au macabre.

Fin janvier 2006, des policiers municipaux interceptent un convoi de narcotrafiquants dans un quartier populaire de la ville. La fusillade dure vingt minutes, fait plusieurs morts. Quelques mois plus tard, une vidéo révèle que ces policiers, payés par un cartel rival, ont achevé de sang-froid les "narcos" blessés. Les tueurs en uniforme sont enlevés, on retrouve leurs quatre têtes posées devant un bâtiment officiel, avec un message vengeur.

En février 2007, des commandos se faisant passer pour des policiers fédéraux pénètrent dans deux commissariats, demandent aux agents locaux de leur remettre leurs armes, avant de les abattre d'une rafale, sans oublier les secrétaires. Début avril, un correspondant de la puissante chaîne Televisa est tué sous les yeux de touristes. Crime passionnel ou avertissement à la profession ? L'enquête s'enlise.

Le 28 avril, le chef de la police criminelle d'Acapulco tombe à son tour dans la vieille ville, atteint de neuf balles. Non loin des terrasses où, jadis, les stars d'Hollywood admiraient les plongeurs qui s'élancent de la falaise de la Quebrada. Le 9 mai, le chef de la police préventive de Chilpancingo, la capitale de l'état de Guerrero, dont dépend Acapulco, est assassiné par des hommes déguisés en policiers. "C'est la loi de l'argent et du plomb, plata o plomo : si tu coopères, tu t'enrichis. Si tu renâcles, on te règle ton compte", résume Felipe Victoria, un ancien policier reconverti dans le journalisme, devenu le chroniqueur attitré de ce qu'il appelle "Mafiapulco". Porte du Pacifique, la ville est un lieu stratégique pour l'importation de la drogue, mais aussi pour sa consommation. Depuis longtemps, les petits épiciers y vendent sous le comptoir, à l'unité, des joints camouflés en innocentes cigarettes. Désormais, un jeune dealer peut écouler en un week-end 500 sachets de cocaïne. Dans l'état de Guerrero, il y aurait jusqu'à 10 000 points de vente.

Acapulco n'est qu'une des étoiles de cette noire galaxie en expansion. Cinq mois après le début de l'offensive du président Felipe Calderon contre les narcotrafiquants, la violence criminelle se déchaîne. Elle a gagné des régions jusqu'alors épargnées, dans une guerre où les cartels cherchent à s'assurer le contrôle des routes de la drogue et la "protection" des autorités. Elle touche aussi bien des états gouvernés par la gauche, comme au Guerrero et au Michoacan, que ceux qui sont dominés par la droite, comme Aguascalientes, ou par le vieux Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) - Basse-Californie, Nuevo Leon, Veracruz et Tabasco.

On recense 7 meurtres par jour, mais ce n'est qu'une moyenne : le 16 avril affiche 21 "exécutions", avec notamment la découverte de 5 cadavres empilés dans un véhicule à Cancun, la station balnéaire de la mer Caraïbe. Le 18 avril, un commando a terrorisé pendant six heures tout un hôpital à Tijuana, en Basse-Californie, afin de récupérer un prisonnier. Les échanges de tirs avec la police ont fait 3 morts et 2 blessés. Le 2 mai, dans le Michoacan, un commando lourdement armé extermine une patrouille militaire : 5 morts, dont un colonel, et 4 blessés graves.

Les mexicains s'accoutument à cette guerre de moyenne intensité, qui aurait provoqué 9 000 morts depuis 2001, et plus de 800 pour la seule année en cours. Dotés de matériel qui leur permet d'écouter la police, voire de la menacer sur les fréquences qu'elle utilise, les narcos ont aussi des lance-roquettes et des missiles sol-air pour abattre des avions, des fusils réservés aux forces militaires, des munitions capables de transpercer les gilets pare-balles. Le gouvernement fédéral marque pourtant des points, surtout contre le cartel du Golfe, dont il a arrêté fin avril l'un des opérateurs les plus dangereux, Eleazar Medina, et démantelé une "cellule" qui acheminait aux Etats-Unis drogue et immigrants illégaux.

Ce cartel s'est imposé au détriment de son principal rival, celui de Sinaloa, dirigé par El Chapo Guzman, dans le vaste Etat de Tamaulipas, au nord. La criminalité a ainsi diminué à Nuevo Laredo, ville frontière avec le Texas, après une vague de meurtres en 2005 et 2006. Le conflit s'est déplacé à l'ouest, vers l'état de Nuevo Leon, dont la capitale, Monterrey, rayonne sur l'une des plus importantes zones industrielles du pays. Les investisseurs sont inquiets. On reproche au gouverneur Natividad Gonzalez, figure en vue du PRI, ses amitiés douteuses.

Pendant des décennies, le vieux régime avait contenu la poussée des narcos en négociant avec eux. La démocratisation inachevée du Mexique a bouleversé le jeu, multipliant les interlocuteurs, précipitant aussi la mutation des groupes criminels. L'arrestation de policiers d'une douzaine de municipalités du Nuevo Leon, dont les noms figuraient sur une liste de "protecteurs" trouvée par l'armée dans le repaire d'un groupe criminel, montre assez que le problème est d'abord dans les corps de sécurité, dont les cartels se disputent les faveurs. Dès son arrivée au pouvoir, en décembre 2006, Felipe Calderon a constaté une "grave décomposition de la société, dans certains cas au sein même du gouvernement et des corporations policières", sous la pression corruptrice des narcos. La découverte, à la mi-mars, de 205 millions de dollars en liquide dans une villa de Mexico, propriété d'un gang spécialisé dans la fabrication de méta-amphétamines, n'est qu'un indice de leur puissance financière.


"Le marché de la protection policière n'a jamais été aussi juteux qu'aujourd'hui", affirme Ricardo Ravelo, journaliste du magazine Proceso et auteur de trois livres sur le trafic de drogue. Le même scénario - arrestation de policiers soupçonnés de complicité avec les réseaux criminels - s'est reproduit des confins de la Californie jusqu'au Tabasco, dans le Sud pétrolier. Un ancien général, ministre de la sécurité, y a échappé de peu à un attentat organisé par des policiers mafieux.


A Veracruz, sur la côte atlantique, un film vidéo, diffusé fin mars par la chaîne commerciale TV Azteca, a livré au public la confession d'un tueur du cartel du Golfe avant "exécution". Au sein de "l'entreprise", selon lui, un employé s'occupe de payer les autorités. A Campeche, dans le Sud, les agents fédéraux ont confisqué en 2006, dans un petit avion, 5 tonnes de cocaïne colombienne : les passeurs étaient protégés par les responsables locaux de la police fédérale.

Le 10 mai, le président Calderon a créé une unité spéciale au sein de l'armée, les Forces d'appui fédérales, afin d'épauler les militaires : envoyés dès décembre en première ligne pour reconquérir les territoires jadis abandonnés aux narcos, ils sont de plus en plus souvent la cible de leurs attaques. Il s'agit d'éviter que l'ultime rempart du pays ne s'effrite sous les coups du crime organisé.

Trois grands cartels opèrent actuellement au Mexique, avec des ramifications en Amérique centrale et aux Etats-Unis : ceux de Tijuana, du Golfe et de Sinaloa, allié aujourd'hui aux cartels de Juarez et du Milenio, au Michoacan, plus deux groupes plus petits dans les Etats d'Oaxaca et de Colima. Le Golfe et Sinaloa ont recruté des tueurs sanguinaires, les Zetas ("Z") pour le premier, souvent issus des unités d'élite de l'armée guatémaltèque, et pour le second les Pelones (chauves), aguerris dans les rangs de la Mara Salvatrucha, l'une des bandes les plus agressives d'Amérique centrale.

"Ces gens ont lancé la "mode" des décapitations", explique M. Ravelo. Elles sont faites au poignard ou avec des barres de fer en guise de garrot, comme on l'a vu début avril dans une séquence postée sur le site YouTube, destinée à horrifier l'opinion publique autant que l'adversaire.

Tandis que Bogota et Mexico ébauchent une stratégie contre un réseau criminel qui s'étend des champs du Texas aux jungles tropicales, et allie désormais les "capos" mexicains aux guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), on commence à discuter du coût croissant, pour le pays, de la guerre planétaire des Etats-Unis contre la drogue.

L'idée d'une dépénalisation n'est plus taboue, même si elle apparaît comme impraticable sans Washington. "Et si l'armée [mexicaine] échoue, que ferons-nous ? On embauchera des marines ?", a lâché devant des journalistes l'un des ténors de la gauche, le chef du groupe parlementaire du Parti de la révolution démocratique, Javier Gonzalez. "C'est aux Etats-Unis de régler le problème, en légalisant certains types de drogue : ils sont le plus grand marché au monde. Il faut en discuter au niveau international, prendre une décision en commun. Le Mexique a déjà dépassé le niveau de la Colombie. A ce rythme, nous allons tous la perdre, cette guerre".

Joëlle Stolz

Aucun commentaire: