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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

vendredi 18 mai 2007

Racisme

Courrier international

Pardonnez notre racisme

Le 15 mai, un chauffeur de taxi palestinien a été égorgé par son passager, un Juif français récemment émigré en Israël. Le journaliste Goël Pinto qui a lui-même grandi en France, interpelle, dans les colonnes de Ha'Aretz, la communauté juive de France après ce crime raciste.
Taysir Karaki, le chauffeur de taxi palestinien égorgé par un Français
AFP
Julien Soufir, le meurtrier de Taysir Karaki, un Palestinien de Beit Hanina âgé de 35 ans et père de cinq enfants, a agi seul. Mais le terreau sur lequel a poussé ce terroriste Juif français mérite néanmoins l'attention. Durant la campagne présidentielle française, nombreux ont été les Juifs français à expliquer leur soutien à Nicolas Sarkozy par la poigne de fer dont il avait fait preuve lors des émeutes des banlieues en 2005, ainsi que par le fait qu'il ait attribué l'assassinat d'Ilan Halimi [jeune homme français de religion juive kidnappé, torturé et tué en région parisienne] en janvier-février 2006 à des mobiles antisémites.

On estime aujourd'hui à 600 000 le nombre de Juifs en France. Contrairement aux descendants des immigrants musulmans, beaucoup exercent de hautes responsabilités et bénéficient du respect et de la protection des autorités. Dans un pays qui prône l'effacement des identités religieuses au bénéfice d'une identité universelle et républicaine, les Juifs jouent sur deux tableaux. D'un côté, ils sont intégrés à la société française ; de l'autre, ils continuent de manifester une grande loyauté envers l'Etat d'Israël et en particulier envers ses gouvernements de droite.

L'activisme de nombreux Juifs français et le racisme antimusulman que certains d'entre eux expriment ne sont pas des faits nouveaux. Je me rappelle un office du shabbat dans une synagogue parisienne. J'avais 12 ans, c'était l'époque de la guerre du Liban [en 1982]. Le rabbin récitait une prière pour l'Etat d'Israël et ses soldats. Les fidèles s'étaient alors mis à crier des slogans tels que "Sharon, rentre-leur dedans !" et "Sharon, bute-les !" Le rabbin n'a fait aucun effort pour les calmer.

En France, aucun Juif n'oserait s'en prendre à un musulman. Avant d'assassiner un Arabe, Julien Soufir a émigré en Israël. Ce ne sont pas les Arabes qui manquent en France, mais beaucoup de Juifs préfèrent se draper dans l'habit de victime, et il est vrai que les incidents antijuifs les y ont aidés. Cette victimisation pousse les autorités françaises à apporter aux Juifs un large soutien, essentiellement à cause du sentiment de culpabilité né du régime de Vichy.

L'heure est venue pour l'Etat d'Israël de placer un miroir devant les Juifs de France. Le Premier ministre Ehoud Olmert et la présidente intérimaire Dalia Itzik devraient rendre visite à la famille de la victime palestinienne et lui demander pardon, au nom de l'Etat d'Israël et du peuple juif. Exactement comme le fit le roi Hussein après l'assassinat de sept adolescentes israéliennes en Jordanie, en 1997. Et exactement comme le firent le président français Jacques Chirac, son épouse Bernadette et le Premier ministre Dominique de Villepin, après l'assassinat d'Ilan Halimi, lorsqu'ils participèrent à une cérémonie en sa mémoire dans une synagogue de Paris.

Il serait opportun que les dirigeants de la communauté juive de France, à commencer par le grand rabbin Joseph Sitruk, se rendent à la grande mosquée de Paris et demandent pardon. Pardon pour l'assassin, mais aussi pour le racisme antimusulman qui s'est développé dans cette communauté et qui est un des facteurs principaux de la dégradation des rapports entre juifs et musulmans en France.

Goël Pinto
Ha'Aretz

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