Pétrole mexicain le danger
Finalement on parle du Mexique et la terrible situation que vis à cause de la soit disant reforme pressente pour l’usurpateur Felipe Calderon et que n’est q’une tromperie pour privatiser le pétrole contre la volonté du peuple et en s’en servant des mensonges, aide pour les grandes mas media et ses pseudo journalistes, animateurs et intellectuels organiques.
Pétrole mexicain : quelle réforme énergétique ?
RFILes députés de l'opposition qui occupent l'Assemblée nationale et le Sénat à Mexico depuis le 10 avril dernier, portent des casques et brandissent des drapeaux mexicains.
(Photo : Reuters)
De notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Le Mexique se polarise sur la réforme énergétique qu’aimerait faire voter le gouvernement de Felipe Calderon. La gauche et les défenseurs de Pemex estiment que le pétrole est un bien de la nation protégé par la Constitution et que le projet de réforme proposée par le gouvernement est une privatisation déguisée. Felipe Calderon s’en défend. Il soutient que la réforme est nécessaire pour enrayer la chute de la production qui représente 40% des revenus du gouvernement. Pour moderniser la compagnie pétrolière, il veut ouvrir aux capitaux privés l'exploration, l'exploitation, les raffineries et le transport du pétrole. D’une manière habile, le projet contourne la Constitution en donnant des concessions aux compagnies privées.
Le leader de la gauche, Andres Manuel Lopez Obrador, estime que cette réforme est irrecevable et qu’il faut engager, dans tout le pays, un grand débat, sur quatre mois, dans des forums retransmis à la télévision, avec tous les experts et spécialistes, pour savoir ce que les Mexicains veulent et peuvent faire de leur pétrole.
Activisme sur tous les fronts
Andres Manuel Lopez Obrador (d) tente de convaincre Don Manuel, doyen de la communauté paysanne de Tlayacapan, venu le soutenir, qu'il faut défendre le pétrole car c'est un bien de la nation.
(Photo : Patrice Gouy / RFI)
Lopez Obrador a donc mobilisé ses troupes, formé des brigades civiles, multiplié les manifestations, visité plus d’un millier de communes pour expliquer pourquoi il faut défendre le pétrole.
Depuis jeudi 10 avril, les députés des trois partis de gauche se sont emparés de la tribune du Sénat et l'Assemblée nationale pour obliger le gouvernement à accepter ce débat. Par cette action, ils veulent également polariser davantage la société et obliger l’aile gauche du PRI, très nationaliste, à se ranger de leur côté. Ceux-ci estiment que « le projet gouvernemental créera une industrie parallèle en marge de la Constitution et ne servira qu’à légaliser les actes et les contrats anticonstitutionnels comme l’ont fait les gouvernements libéraux depuis une dizaine d’années ». (non, depuis 25 ans.)
Discussion au Parlement, pas dans la rue
Si 82 % des Mexicains estiment que la politique doit se faire à l'Assemblée nationale et non dans la rue, 52 % reconnaissent que le projet de Felipe Calderon est une privatisation insidieuse même s’il promet qu’avec la « modernisation de Pemex, la pauvreté aiguë disparaîtra ». Un discours qui laisse bien des Mexicains sceptiques. Lopez Obrador estime que l’industrie pétrolière doit rester 100 % mexicaine et sous contrôle de l’Etat. Avec un baril à plus de 100 dollars, le gouvernement a largement de quoi financer la modernisation de Pemex que les gouvernements libéraux (Zedillo, Fox, Calderon) ont volontairement asphyxié pour la rendre obsolète et ainsi justifier sa privatisation.
Pemex, moteur de développement
Pour Lopez Obrador la modernisation de Pemex doit être le moteur du développement économique. Elle permettra de relancer le marché intérieur et d’offrir des emplois qualifiés aux milliers de diplômés universitaires mexicains qui sont au chômage ou forcés à l’exil. Le bien-être des millions de Mexicains dépend de cette richesse nationale. Il appelle la population « à ne pas se laisser manipuler, ni tromper par l’oligarchie rapace et affairiste qui ne défend que ses propres intérêts ». En effet, l’autre point faible du gouvernement est le manque de probité de la droite que soulignent les conflits d’intérêts pour une série de contrats millionnaires passés entre le ministre de l’Intérieur, Juan Camilo Muriño, et l’entreprise familiale que dirige son père.
Bien que les principaux journaux et surtout des télévisions soutiennent la réforme libérale du gouvernement et vendent quotidiennement la gauche comme le parti de la violence, Andrés Manuel Lopez Obrador semble cependant dicter l’agenda politique mexicain. Il est déjà parvenu à ce que le projet de réforme soit renvoyé à plus tard. Il a pour lui le bon sens, il veut obliger le gouvernement à définir le caractère de sa réforme pour savoir quel sera le destin du pays. Comme le souligne l’écrivain Fernando del Paso : « il n’est qu’à regarder l’Histoire du Mexique pour constater que chaque fois que le pays a cédé ses ressources naturelles, il n’en a pas tiré bénéfice ».
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