Le monde selon Monsanto
Le documentaire événement
Les rediffusions:
Lundi 31.3 à 3h00 (TNT)
Samedi 19.4 à 9h45 (TNT)
Le débat: partir de 22h45
La vidéo du débat
Documentaire de Marie-Monique Robin
(France, 2007, 1h48mn)
Coproduction : ARTE France, Image et Compagnie, Productions Thalie, Office National du film du Canada, WDR
"Je n’ai jamais vu une société qui ait une influence aussi déterminante et à un niveau aussi élevé sur les autorités gouvernementales en charge de la réglementation que Monsanto avec ses OGM."
(l’essayiste Jeremy Rifkin)
Monsanto, multinationale américaine née en 1901 à Saint-Louis, dans le Missouri, et d’abord spécialisée dans l’industrie chimique, est devenue en un peu plus d’un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle détient les brevets de 90 % du maïs, du soja, du colza, ou du coton transgéniques cultivés dans le monde. Par le biais de rachats successifs, elle est en train de devenir le premier semencier de la planète et à terme, c’est la chaîne alimentaire toute entière qu’elle pourrait contrôler. Mais c’est d’abord avec le Round Up, son herbicide "total" (longtemps estampillé "biodégradable") qu’elle a commencé, à partir de 1974, à conquérir le monde. On lui doit aussi des produits aussi variés que le terrible Agent Orange, massivement déversé sur le Viêt-nam par l’armée américaine, les PCB (pyralène en France, interdit au début des années 80), l’aspartame ou les hormones de croissance (interdites en Europe et au Canada). Monsanto, avertit Marie-Monique Robin, est l’une des entreprises "les plus controversées de l’ère industrielle".
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* * * * * *Documentaire : l'enfer selon Monsanto
Le 11 mars sur Arte, les OGM et Monsanto sont le sujet d'un documentaire qui dénonce les méfaits du développement des biotechnologies.
La récente adoption par le Sénat du projet de loi (charcuté) sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) ravive une fois de plus le débat sur les biotechnologies et leurs enjeux sanitaires, économiques, politiques et environnementaux. Un documentaire fleuve, Le monde selon Monsanto (1), diffusé par Arte le 11 mars et accompagné d'un livre éponyme (2), apporte des éléments à ce dossier déjà lourd avant la discussion prochaine à l'Assemblée nationale.
Au coeur du procès fait à l'expansion des cultures transgéniques dans le monde se trouve le rôle déterminant des multinationales du secteur de l'agroalimentaire, dont l'américaine Monsanto est à la fois le leader et le symbole. Après s'être attelée précédemment aux méfaits des biotechnologies dans les pays "pauvres" (3), la journaliste et réalisatrice Marie-Monique Robin mène cette fois-ci l'enquête sur les pratiques industrielles et commerciales de l'une des entreprises les plus controversées des dernières décennies.
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De Agoravox:
Scandale légaliste de l’autorisation des semences GM face aux semences anciennes Alors que la discussion de la loi sur les OGM va commencer le 2 avril à l’Assemblée nationale, précédée par une projection du documentaire "Le Monde selon Monsanto" pour les députés le 31 mars, la clarification sur la nature même des produits issus de l’ingénierie génétique agricole n’a jamais été réalisée, ni au niveau national ni au niveau européen, l’idée dominante calquée sur la législation américaine étant l’équivalence des produits génétiquement manipulés aux produits conventionnels sans modification génétique.
De cette manière, tout à fait arbitraire et légaliste, les semenciers industriels aidés par les organismes nationaux de contrôle des semences, planifient économiquement et dans les faits un contrôle du vivant agricole en officialisant des semences légales et illégales par l’intermédiaire de catalogues officiels des plantes cultivées, mélangeant indistinctement semences GM et semences non GM. Ainsi, en France, le GNIS et la FNPSP ont attaqué en justice l’association Kokopelli (association de sauvegarde des semences anciennes, promouvant leur culture et la biodiversité) pour "concurrence déloyale", invoquant la vente de semences illégales. Ces organismes aux intérêts communs avec l’industrie semencière, ont gagné leurs procès, la Cour d’appel de Nîmes ayant notamment statué que les variétés anciennes vendues par l’association Kokopelli sont illégales car ne figurant pas au catalogue national officiel des semences, tout en condamnant l’association à de lourdes amendes. Au bout de deux ans de procès, la petite association est condamnée à payer rien de moins que 88 000 euros d’amendes(1) aux divers organismes et sociétés de l’agro-industrie ayant entamé contre elle des procédures légales.
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