La mondialisation est uniquement économique
On a trouve un joli post ici
La mondialisation et ses effets néfastes
"Mondialisation" ! Un mot qui fait de plus en plus peur, alors qu'à la base, l'idée est belle. Faire de la Terre un "village mondial", quoi de plus propice au dialogue entre peuples, au respect de la différence, au brassage des cultures, ... ? N'est-ce pas enfin le signe que l'humanité arrive doucement à sa maturité ? Que l'on peut enfin jeter des ponts entre les peuples plutôt que de se faire la guerre ? Force est pourtant de constater que ce n'est pas vraiment cela que la globalisation entraîne.
En effet, actuellement, si l'on excepte le Net (qui reste d'ailleurs pour l'instant très occidental et de plus en plus marchand), la mondialisation est uniquement économique et profite surtout à l'infime minorité de patrons et actionnaires des grandes entreprises riches des pays les plus riches du monde. Ainsi, selon un chiffre entendu sur France 3, les cent revenus les plus grands au monde équivalent au total aux revenus des cent millions les plus pauvres. Ça fait réfléchir...
Pour simplifier, il y a de moins en moins de riches, qui sont de plus en plus riches et de plus en plus de pauvres qui sont de plus en plus pauvres. Ce constat, nous sommes nombreux à le faire et il est difficilement constestable que la mondialisation ne profite pas au plus grand nombre.
D'une part, dans les pays riches, la mondialisation entraînant la mise en concurrence des systèmes sociaux et des coûts de production, nous faisons face à des délocalisations massives, une importante pression vers le bas sur les salaires, une pression à une plus grande productivité, ... Ce type de phénomène touchait jusqu'il y a peu uniquement les couches les plus pauvres de la population, mais à l'heure actuelle, même les cadres sont concernés. L'emploi à temps partiel et/ou intérimaire se développe à une vitesse folle, engendrant une plus grande précarité. Qui profite de cela ? les PDG et les actionnaires (les gros parce que les petits sont plutôt négligés).
Cela explique, je crois, la montée des replis identitaires, du populisme et de l'extrémisme en Occident. Plus ou moins confusément, le citoyen occidental comprend que si son niveau de vie se détériore, c'est dû à ce phénomène que personne ne semble vraiment combattre ou comprendre et par conséquent, il se réfugie derrière des discours réactionnaires sécurisants.
D'autre part, dans les pays pauvres, la situation est encore pire. Les délocalisations y amènent de l'emploi, mais quel emploi ! Les gouvernements, pour attirer les gros investisseurs, créent des zones franches sur lesquelles les entreprises sont exemptées d'impôts, de lois sociales, etc. Payés encore moins cher que dans le reste du pays, les ouvriers n'ont aucun droit social, travaillent à des cadences infernales sur des horaires inhumains, etc. Par ailleurs, les usines en question (les sweatshops) sont extrêmement mobiles. Dès qu'un pays n'est plus assez compétitif, on redélocalise... De nouveau, la mondialisation ne profite à personne d'autre qu'aux patrons et aux gros actionnaires...
En fait, les vrais acteurs de la mondialisation sont les grosses entreprises et les milieux politiques qui y sont asservis (essentiellement américains).
Disposant de budgets dépassant parfois ceux d'un État, ces grosses boîtes ont un pouvoir énorme. Fusionnant à tour de bras, elle deviennent en outre de plus en plus monopolistiques. Il suffit pour s'en convaincre, de regarder du côté de l'industrie du disque : à l'heure actuelle, il n'existe plus que 4 ou 5 majors qui gèrent grosso modo la culture du monde entier. Ça fait froid dans le dos, surtout qu'elles envahissent de plus en plus l'espace public, quand celui-ci n'est pas devenu privé. Ainsi, un shopping est certes un lieu fréquenté par le public mais puisqu'il appartient à un propriétaire privé (comme par exemple Wall-Mart aux USA), on ne peut plus y manifester ou distribuer des tracts sans son autorisation...
De même, on ne compte plus les universités américaines qui sont littéralement asservies à un sponsor tel que Nike ou Coca-Cola et qui ne peuvent dès lors plus contester la politique de ces grandes sociétés. Elles se voient dès lors obligées d'annuler les mouvements estudiantins de lutte contre les politiques de ces marques. De là à voir la liberté d'expression disparaître, il n'y a qu'un pas, surtout quand on pense à l'existence de villes privées aux USA...
Par ailleurs, les grandes entreprises envahissent toute la culture, cherchant à ne plus vendre de produits mais des marques. Les budgets publicitaires explosent alors que les coûts de production diminuent, sans compter qu'outre leur volonté d'être omniprésentes, de chercher à représenter une "way-of-life" ("soyez cool en mangeant un Mentos"), d'envahir continuellement l'espace, il est interdit d'utiliser la marque comme bon nous semble. On risque un procès à chaque utilisation du nom dont on est pourtant gavé à longueur de journée. Ne dites plus "Coca", dites "biiiip" ! Pourtant, si la marque cherche à ce point à devenir une culture, elle doit fatalement accepter d'être utilisée sans contrôle...
Autre excès lié à la mondialisation : le gigantisme de ces sociétés qui détruisent tout sur leur passage. On sait par exemple que l'installation d'un Wall-Mart (il s'agit du leader mondial des supermarchés) dans une petite ville américaine entraîne la faillite des autres commerçants (le Wall-Mart pratique des prix défiant toute concurrence, est ouvert 7j/7, 24h/24 et on y trouve tout), presse les salaires vers le bas (puisque, à terme, tout le monde y travaille), et par conséquent détruit tout le tissus socio-économique de la région. C'est un réel problème aux États-Unis puisque des masses de working poors (c'est-à-dire des gens qui travaillent mais qui parviennent à peine à joindre les deux bouts tant ils sont mal payés) apparaissent, diminuant dès lors drastiquement la consommation. En outre, la culture d'entreprise est omniprésente chez Wall-Mart : il faut être compétitif et correspondre à "l'esprit Wall-Mart". Si on n'a rien à faire pendant une minute, c'est que l'on vole du temps à l'entreprise. Voilà la vraie logique capitaliste néolibérale américaine ! À l'instar d'autres grosses sociétés, les Wall-Mart s'implantent à une vitesse folle, colonisant tous les États-Unis et écrasant sans aucun scrupule toute concurrence, devenant le leader absolu et incontestable. Dès lors, ils peuvent négocier les prix les plus bas, pressant également les coûts de production vers le bas dans le Tiers-Monde. Ce simple exemple suffit à montrer à quel point le gigantisme de ces sociétés est néfaste. (Les réflexions qui précèdent sont partiellement inspirées de "No Logo", de Naomi Klein, véritable bible de la dénonciation de la mondialisation qu'il faut absolument lire :) (un résumé ici) )
lire la suite...
Pour simplifier, il y a de moins en moins de riches, qui sont de plus en plus riches et de plus en plus de pauvres qui sont de plus en plus pauvres. Ce constat, nous sommes nombreux à le faire et il est difficilement constestable que la mondialisation ne profite pas au plus grand nombre.
D'une part, dans les pays riches, la mondialisation entraînant la mise en concurrence des systèmes sociaux et des coûts de production, nous faisons face à des délocalisations massives, une importante pression vers le bas sur les salaires, une pression à une plus grande productivité, ... Ce type de phénomène touchait jusqu'il y a peu uniquement les couches les plus pauvres de la population, mais à l'heure actuelle, même les cadres sont concernés. L'emploi à temps partiel et/ou intérimaire se développe à une vitesse folle, engendrant une plus grande précarité. Qui profite de cela ? les PDG et les actionnaires (les gros parce que les petits sont plutôt négligés).
Cela explique, je crois, la montée des replis identitaires, du populisme et de l'extrémisme en Occident. Plus ou moins confusément, le citoyen occidental comprend que si son niveau de vie se détériore, c'est dû à ce phénomène que personne ne semble vraiment combattre ou comprendre et par conséquent, il se réfugie derrière des discours réactionnaires sécurisants.
D'autre part, dans les pays pauvres, la situation est encore pire. Les délocalisations y amènent de l'emploi, mais quel emploi ! Les gouvernements, pour attirer les gros investisseurs, créent des zones franches sur lesquelles les entreprises sont exemptées d'impôts, de lois sociales, etc. Payés encore moins cher que dans le reste du pays, les ouvriers n'ont aucun droit social, travaillent à des cadences infernales sur des horaires inhumains, etc. Par ailleurs, les usines en question (les sweatshops) sont extrêmement mobiles. Dès qu'un pays n'est plus assez compétitif, on redélocalise... De nouveau, la mondialisation ne profite à personne d'autre qu'aux patrons et aux gros actionnaires...
En fait, les vrais acteurs de la mondialisation sont les grosses entreprises et les milieux politiques qui y sont asservis (essentiellement américains).
Disposant de budgets dépassant parfois ceux d'un État, ces grosses boîtes ont un pouvoir énorme. Fusionnant à tour de bras, elle deviennent en outre de plus en plus monopolistiques. Il suffit pour s'en convaincre, de regarder du côté de l'industrie du disque : à l'heure actuelle, il n'existe plus que 4 ou 5 majors qui gèrent grosso modo la culture du monde entier. Ça fait froid dans le dos, surtout qu'elles envahissent de plus en plus l'espace public, quand celui-ci n'est pas devenu privé. Ainsi, un shopping est certes un lieu fréquenté par le public mais puisqu'il appartient à un propriétaire privé (comme par exemple Wall-Mart aux USA), on ne peut plus y manifester ou distribuer des tracts sans son autorisation...
De même, on ne compte plus les universités américaines qui sont littéralement asservies à un sponsor tel que Nike ou Coca-Cola et qui ne peuvent dès lors plus contester la politique de ces grandes sociétés. Elles se voient dès lors obligées d'annuler les mouvements estudiantins de lutte contre les politiques de ces marques. De là à voir la liberté d'expression disparaître, il n'y a qu'un pas, surtout quand on pense à l'existence de villes privées aux USA...
Par ailleurs, les grandes entreprises envahissent toute la culture, cherchant à ne plus vendre de produits mais des marques. Les budgets publicitaires explosent alors que les coûts de production diminuent, sans compter qu'outre leur volonté d'être omniprésentes, de chercher à représenter une "way-of-life" ("soyez cool en mangeant un Mentos"), d'envahir continuellement l'espace, il est interdit d'utiliser la marque comme bon nous semble. On risque un procès à chaque utilisation du nom dont on est pourtant gavé à longueur de journée. Ne dites plus "Coca", dites "biiiip" ! Pourtant, si la marque cherche à ce point à devenir une culture, elle doit fatalement accepter d'être utilisée sans contrôle...
Autre excès lié à la mondialisation : le gigantisme de ces sociétés qui détruisent tout sur leur passage. On sait par exemple que l'installation d'un Wall-Mart (il s'agit du leader mondial des supermarchés) dans une petite ville américaine entraîne la faillite des autres commerçants (le Wall-Mart pratique des prix défiant toute concurrence, est ouvert 7j/7, 24h/24 et on y trouve tout), presse les salaires vers le bas (puisque, à terme, tout le monde y travaille), et par conséquent détruit tout le tissus socio-économique de la région. C'est un réel problème aux États-Unis puisque des masses de working poors (c'est-à-dire des gens qui travaillent mais qui parviennent à peine à joindre les deux bouts tant ils sont mal payés) apparaissent, diminuant dès lors drastiquement la consommation. En outre, la culture d'entreprise est omniprésente chez Wall-Mart : il faut être compétitif et correspondre à "l'esprit Wall-Mart". Si on n'a rien à faire pendant une minute, c'est que l'on vole du temps à l'entreprise. Voilà la vraie logique capitaliste néolibérale américaine ! À l'instar d'autres grosses sociétés, les Wall-Mart s'implantent à une vitesse folle, colonisant tous les États-Unis et écrasant sans aucun scrupule toute concurrence, devenant le leader absolu et incontestable. Dès lors, ils peuvent négocier les prix les plus bas, pressant également les coûts de production vers le bas dans le Tiers-Monde. Ce simple exemple suffit à montrer à quel point le gigantisme de ces sociétés est néfaste. (Les réflexions qui précèdent sont partiellement inspirées de "No Logo", de Naomi Klein, véritable bible de la dénonciation de la mondialisation qu'il faut absolument lire :) (un résumé ici) )
lire la suite...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire