Ah oui, sont les migrants qui polluent la terre!

Oui bien sur les "gringos" chercheront tout pour criminaliser, diaboliser et attaquer les mexicains. Restez chez vous mais donnez nous touts vôtres ressources naturels.

Pollueurs les immigrés mexicains ?

Michael Chertoff AFP

Andrès Oppenheimer, l'éditorialiste du Nuevo Herald n'en revient toujours pas. Il se trouvait à Hermosillo, la capitale de l'Etat de Sonora (dans le nord du Mexique), lorsque le ministre de la Sécurité intérieure américain, Michael Chertoff, a déclaré dans un entretien à l'Associated Press que les immigrés clandestins "dégradaient" l'environnement à la frontière américaine avec "leurs déchets humains, leurs poubelles, leurs bouteilles, etc." et que le mur en construction sur 1 120 kilomètres de frontière mexico-américaine allait "aider à préserver cet environnement".

"Vraiment ?" s'indigne Andrès Oppenheimer. Chertoff croit vraiment que les déchets et les bouteilles jetés par les immigrés représentent une dégradation écologique importante ? Et les dizaines de millions de bouteilles, de canettes, de piles, de pneus, d'articles électroniques que les résidents légaux et citoyens des Etats-Unis jettent chaque année sans les recycler ? Et les gaz polluants que crachent dans l'atmosphère nos voitures surdimensionnées ?"

"Vu de Mexico, les déclarations de Chertoff semblent vraiment ridicules", ajoute Oppenheimer, "d'autant que l'on sait que la construction du mur frontalier aura des répercussions importantes sur l'écosystème, empêchant notamment les migrations naturelles de certains animaux qui sont voués à disparaître". "Les déclarations de Chertoff représentent la capitulation la plus récente du gouvernement Bush face à l'hystérie anti-immigrés relayée par les chaînes de télévision câblées et les émissions politiques à la radio. Le niveau des déclarations publiques sur le sujet, la propension des médias à déclarer les sans-papiers coupables d'être des menaces pour la sécurité nationale et l'approbation des fonctionnaires du gouvernement et de la plupart des candidats républicains à l'élection présidentielle crée un climat alarmant".