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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

dimanche 24 juin 2007

L'intelligence collective

Le monde

L'intelligence collective, notre plus grande richesse


Dès le début des années 1990, vous avez cru au potentiel d'Internet. Près de vingt ans plus tard, comment analysez-vous l'évolution du Réseau mondial ?

L'hypothèse que je faisais à l'époque, où très peu de monde utilisait Internet et où le Web venait à peine de naître, était que l'interconnexion des ordinateurs serait un vecteur de perfectionnement et d'augmentation de l'intelligence collective. Je dis augmentation plutôt que création parce que l'intelligence collective est pratiquée par les êtres humains depuis qu'ils disposent du langage et de la culture. Nous ne sommes intelligents que collectivement grâce aux différents savoirs transmis de génération en génération. Simplement, Internet est plus puissant que l'imprimerie, la radio ou la télévision, parce qu'il permet une communication transversale et une meilleure exploitation de la mémoire collective.


Cela explique-t-il la vogue actuelle de l'expression "intelligence collective" ?

En effet, cette notion est en train de faire son chemin. Nous en prenons conscience parce qu'elle se transforme à un rythme observable à l'intérieur d'une même génération. C'est pour cela que l'on en parle. Auparavant, les techniques d'intelligence collective restaient stables d'une génération à l'autre. Là, il y a un saut, une accélération. C'est comme un fond qui restait immobile et qui devient aujourd'hui une forme qui bouge.

Comment réagissent les acteurs ?

Ce que je trouve fascinant, c'est que l'utilisation d'Internet pour développer l'intelligence collective n'est pas l'exclusivité de tel ou tel groupe social. Pour les entreprises ou les administrations publiques, l'objectif est de mieux créer de la valeur. De rendre un service de façon plus efficace au client ou au citoyen. Les ONG, les associations et les réseaux sociaux s'organisent mieux grâce à ces nouveaux outils. A peu près tout le monde tente de s'en servir, chacun de façon différente. On se rend compte que notre capital principal, c'est ce qu'on est capable de faire et ce que l'on sait. Et que les deux sont très liés. On a intérêt à apprendre les uns des autres afin d'agir de façon plus efficace. Voila la prise de conscience importante : la valeur est dans la connaissance.

Aujourd'hui, tout le monde peut-il vraiment participer à la constitution du savoir collectif ?

Je dirais que cela se produit à deux niveaux. D'abord pour le contenu de la connaissance lui-même avec la création collective en ligne à l'aide des wikis, dont Wikipédia est la représentation la plus connue. Mais cela va plus loin encore avec l'organisation du contenu. Des communautés se rassemblent pour décrire des contenus et permettre aux autres d'y accéder. Tout le monde devient ainsi non seulement auteur mais aussi prescripteur, organisateur de la mémoire, documentaliste, critique. Tout le monde devient médiateur, en somme. Pour un nouveau mode de production et d'accès à la connaissance, il faut un nouveau mode de médiation.

Internet n'est-il pas aujourd'hui une immense bibliothèque aux livres entassés en désordre ?

En effet. Vers la fin du XVIIIe siècle et surtout au XIXe siècle, sont apparues, avec les fiches de description des livres (titre, auteur, contenu, cote...), ce que l'on appelle aujourd'hui les métadonnées. Ce sont elles qui permettent de naviguer dans le contenu. Aujourd'hui, le grand enjeu d'Internet, c'est bien la question des métadonnées. Peu de gens ont encore pris la mesure du défi que cela représente. Actuellement, les moteurs de recherche utilisent le texte comme sa propre métadonnée en travaillant sur le plein texte. C'est une immense régression par rapport à tout le travail réalisé depuis deux ou trois siècles par les bibliothécaires et les documentalistes. Un retour à la préhistoire. La raison en est l'ampleur du phénomène. Bien souvent, les bibliothèques étaient constituées dans une seule langue et avec une collection d'ouvrages progressivement accumulés. Internet apporte une quantité immense, très hétérogène, multilingue. Il existe aujourd'hui des centaines, des milliers, des millions d'organisations différentes et incompatibles des données. D'où la complexité extrême du problème. Néanmoins, pour augmenter l'intelligence humaine grâce à Internet, nous devons le résoudre.

Est-ce l'objet de votre travail actuel ?

Exactement. Il faut d'abord prendre conscience de l'opacité actuelle d'Internet. Les meilleurs moteurs ne s'attaquent qu'à 10 % à 20 % de son contenu. Grâce à la masse des données disponibles, on trouve presque toujours quelque chose et l'on est content. Mais on reste très loin d'une exploitation optimale. Je me suis dit qu'il fallait créer un langage de description, un métalangage, qui puisse traduire les langues naturelles et les classifications de concepts (ontologie en informatique), mais qui soit également "calculable". En effet, les langues naturelles sont faites pour être manipulées par des cerveaux humains et non par des ordinateurs. Mon langage, IEML (Information Economy Meta Language), est reconnaissable et traitable par une machine parce qu'il est beaucoup plus proche du "langage mathématique" utilisé par les ordinateurs.

Vous travaillez depuis plus de quinze ans sur ce langage...

Il se trouve que c'est très compliqué à inventer. D'autant qu'il n'y a pas d'exemples à suivre. En dehors des échecs comme celui de la Caractéristique universelle de Leibnitz, qui, bien entendu, n'avait pas d'ordinateur..., ou de l'espéranto, qui avait la même structure qu'une langue naturelle et supposait que tout le monde l'apprenne. Dans le cas d'IEML, l'utilisateur final n'est pas censé l'apprendre. Il va continuer à travailler dans sa langue naturelle. L'IEML interviendra au niveau sous-jacent. Seuls les ingénieurs de la connaissance, les architectes de l'information, c'est-à-dire les professionnels, l'utiliseront. En effet, c'est une langue qui ne ressemble pas du tout à une langue naturelle. Pourtant, on peut dire en IEML tout ce que l'on peut dire avec une langue naturelle, y compris les nuances sémantiques, mais en s'adressant à un ordinateur.

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Propos recueillis par Michel Alberganti

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