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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

mercredi 14 mai 2008

Les trophées de Calderon ou bravo champion!

Finalement on parle du Mexique
Libération
Les cartels de la drogue sèment la terreur au Mexique
Correpondance à Mexico EMMANUELLE STEELS

Pris sous le feu des kalachnikovs de la pègre, un policier est criblé de balles sur le seuil de son domicile : ce n’est pas un fait divers mafieux, mais plutôt une histoire récurrente dans le Mexique de l’ère Calderón, l’actuel président. La semaine dernière n’aurait été qu’une semaine anodine, avec son cortège d’exécutions, d’enlèvements et d’arrestations, si les cartels de la drogue n’avaient assassiné une vingtaine de policiers, dont quatre hauts-gradés. En tête de cette sinistre liste se trouve Edgar Eusebio Millán, coordinateur de la police fédérale à Mexico, un des grands chefs de la lutte antidrogue.

Ces exécutions en rafale ont créé un climat de terreur dans les rangs des forces de l’ordre. Des crimes perpétrés avec une telle aisance révèlent en effet le degré d’infiltration des organisations criminelles au sein même des structures censées les combattre, comme l’a souligné la presse mexicaine. Et dans certains cas, c’est la victime elle-même qui aura fait le jeu des narcotrafiquants. Il n’est pas inhabituel, en effet, que des agents à la solde des cartels s’engagent à protéger leurs «bienfaiteurs». Mais si ces derniers sont capturés,l’affaire se termine en règlement de compte. Quel que soit le cas de figure, l’ampleur des connexions et des collusions, la violence débridée liée au trafic de drogue est devenue un mal chronique au Mexique. Plus de 1 100 personnes y ont été exécutées depuis début de l’année, dont une centaine rien que la semaine dernière.

Mainmise. Bien que trois hauts responsables aient été liquidés dans les rues de la capitale, Mexico, la plupart des crimes sont commis dans les villes du nord où sont basés les grands cartels, comme Tijuana ou Ciudad Juárez. Les décapitations y sont monnaie courante. Le week-end dernier, une psychose collective s’est emparée de Culiacán, ville martyrisée par la mainmise du cartel de Sinaloa. Après qu’une fusillade sur le parking d’un supermarché eût débouché sur la mort d’Edgar Guzmán, le fils du caïd local, Joaquín «El Chapo» Guzmán, le pire était à craindre. Des rumeurs ont circulé, sur Internet notamment, parlant de vengeance et d’attaques à la bombe. Samedi et dimanche, les rues sont restées vides, les habitants se cloitrant.

Cette violence, le gouvernement conservateur de Felipe Calderón, au pouvoir depuis 2006, la vit comme une balafre au travers de son mandat. Tout le monde l’admet : son prédécesseur, Vicente Fox, n’avait pas fait grand-chose pour freiner la montée en puissance des cartels. Optant pour la manière forte, Calderón a lancé l’armée aux trousses des barons de la drogue, arguant que ceux-ci sont plus lourdement armés qu’auparavant : 25 000 militaires ont été déployés dans les zones conflictuelles. Calderón tente aujourd’hui d’exhiber ses trophées (mexilios:les tetes decapites et l'horreur calderonien?) coups de filet, saisies d’armes lourdes… Face aux multiples exécutions de policiers, les autorités rétorquent que c’est bien la preuve qu’elles frappent là où cela fait mal.

Mais les gros poissons, eux, courent toujours et les cartels conservent de solides bases financières, à peine égratignées par cette guerre. En février, la justice a dénoncé un degré de violence «pire que celui atteint par la mafia en Sicile».

«Carte blanche». Certains experts évoquent un scénario comparable à celui de la Colombie dans les années 90 (mexilios:et sa promet d'empirer avec le plan Merida), sous le régime de terreur des cartels. Alejandro Gutiérrez, un journaliste mexicain qui a consacré un livre à la lutte de Felipe Calderón contre les narcotrafiquants, estime que la crise actuelle est d’une acuité inédite : «Jamais l’Etat n’avait été face à un défi d’une telle ampleur, lancé avec une telle impudence par les narcotrafiquants.» Dans ces circonstances, l’armée, autrefois présentée comme une solution miracle par le gouvernement, apparaît comme un élément désorienté au cœur de la bataille. «L’armée n’est pas préparée pour affronter une tâche qui est fondamentalement de nature policère, ajoute Gutiérrez. Felipe Calderón a commis l’erreur de donner carte blanche aux militaires, sans établir aucun mécanisme de contrôle. Cela mène à des dérives et à des violations des droits de l’homme. C’est une stratégie risquée.»


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