Tabasco la corruption et la nature
Aujourd'hui on a un bon analyse de ce qui se passe à Tabasco y compris la corruption qu'a fait des ravages a un million d'habitants et personne n'avait rien dit de cela en France.
Hier on lissait sur le blog: el sendero del peje comment il y a une theorie à propos du 11 sepembre à la mexicaine... serai vrai....?
Inondations : un bilan très lourd
(Photo: Patrice Gouy)
Dès que l’on arrive dans le Tabasco, on mesure l’étendue des dégâts. Le rio Tonala qui marque la frontière avec l’Etat du Veracruz a généreusement débordé sur sa rive droite inondant toute la campagne. L’autoroute qui mène jusqu’à Villahermosa, ressemble à une digue, qui traverse, en ligne droite, ce paysage verdoyant, curieusement plein d’oiseaux aquatiques. De chaque coté et de loin en loin, les taches bleues, rouges, jaunes ou vertes des maisons, au milieu de l’eau qui stagnent depuis 8 jours à 1,50 mètre.
(Photo: Patrice Gouy)
Leurs habitants, des petits éleveurs et des cultivateurs se sont réfugiés sur le bas-côté de l’autoroute. Ils ont tendu des bâches entre les arbres, installé des lits et quelques meubles sauvés des eaux. Ils campent et attendent de longues heures le passage du camion d’eau potable ou qu’un véhicule de la Croix-Rouge s’arrête pour leur distribuer quelques aliments. Parfois, vaches, chevaux et cochons, bien attachés, sont également de la partie. Aucune révolte, aucune déprime. Une sorte de fatalisme. On est content d’être vivant et pour le reste, il faut compter sur le temps et le soleil.
(Photo: Patrice Gouy)
Héros régional
Pour venir en aide au million de personnes affectées par les inondations, le gouverneur de l’Etat du Tabasco, Andres Granier, a décidé de quitter ses bureaux pour gouverner dans la rue. Généreusement, il a ouvert sa résidence à toutes les victimes des inondations. Cela a suffit pour qu’on le considère comme un héros. Mais Mario Pedrero, son secrétaire particulier explique que sa résidence n’a pas été à proprement parlé transformée en refuge mais plutôt en un centre de distribution : « Lorsque le gouverneur, qui vient d’être élu, a vu l’urgence de la situation et que les gens ont commencé à venir réclamer de l’aide et des aliments, il a décidé d’ouvrir sa résidence officielle aux camions qui apportent l’aide humanitaire collectée aux quatre coins du Mexique ». L’évêque de Villahermosa, Mgr Benjamín Castillo Plascencia, qui est son plus proche voisin, a fait de même en transformant la cathédrale et l’atrium en un vaste dortoir et un immense réfectoire.
(Photo: Patrice Gouy)
Dans une grande fraternité, ces deux pouvoirs offrent à manger quotidiennement aux 80 000 personnes qui ont laissé tout ce qu’ils possédaient sous les eaux et qui doivent passer la journée à faire la queue pour obtenir une filoche de produits de première nécessité. Une file d’attente qui augmente de jour en jour. Adela Peralta, mère de famille, précise « qu’au lendemain de la catastrophe, il n’y avait pas plus de 2 heures d’attente. Aujourd’hui, la file s’étire sur plusieurs centaines de mètres » ; « plus d’un kilomètre » estime Victor, chauffeur de taxi dont l’unité est restée coincée par les eaux.
Mexilios: RFI n'a pas lu l’info sortie hier dans El Universal ou informe que tandis les peuple de Tabasco se noyé, et les gents sont comme des fourmis dans les refuges de fortune, sans eau ni nourriture, les ministres de l’Intérieur Francisco Ramírez Acuña, et développement social (Sedesol), Beatriz Zavala Peniche, séjournent et font bureau dans des hôtels cinq étoiles, avec des accessoires Bvlgari des vins françaises et cuisine international....
Le quartier de la Gaviota, le plus touché de Villahermosa
Ceux qui sont là ont pratiquement tout perdu. Ils viennent pour la plupart du quartier de la Gaviota. Une cuvette située en contrebas du rio Grijalva qui traverse Villahermosa. Une zone inondable que les autorités n’ont pourtant jamais interdit de construire. Quant aux habitants, ils avaient une confiance totale dans les digues construites par leurs pères et grands-pères.
Lorsque l’on franchit la passerelle du mirador de la Mouette qui mène à ce quartier, le spectacle est incroyable. Ce quartier où vivent 30 à 40 000 habitants est complètement sous les eaux et plus on s’avance en barque vers le nord, plus l’eau monte. « C’est la première fois que notre maison est inondée. Jamais on avait eu ça, mais cette fois-ci, on y a eu droit ! Et ça n’a pas été 40 ou 60 cm ! L’eau est montée, en moins de 20 minutes, jusqu’à 3 mètres de hauteur. Notre voisin a cru avoir le temps de charger sa camionnette de tous ses meubles. Tout est encore sous l’eau, il n’a jamais pu démarrer, l’eau l’a gagné de vitesse. » Un peu plus loin, une famille, après s’être réfugiée au 2e puis au 3e étage de sa maison, a finalement été évacuée en barque 3 heures plus tard depuis le toit.
(Photo: Patrice Gouy)
Erreur humaine ?
Au pied de la passerelle de la Gaviota, les gens discutent. Si la plupart des sinistrés sont admiratifs de ce que fait le « chimiste », le surnom du gouverneur Granier, certains comme Rosendo Valenzuela Martinez, de l’ONG « Somos Más » estime que c’est à cause de la corruption des autorités du Tabasco que cette catastrophe a eu lieu. Pour l’ingénieur Eduardo Estrada, il ne s’agit pas d’une catastrophe naturelle. Il y voit plutôt la négligence des autorités, une erreur humaine : « La Commission fédérale d’électricité n’aurait jamais du remplir le barrage Peñitas à 80 % de sa capacité. Il aurait fallu le maintenir à 50 % comme on doit le faire à cette époque des pluies. Au premier gros orage, les responsables ont pris peur et ont ouvert les vannes avec le résultat que l’on connaît et c’est pour cette raison que l’eau est montée si vite ».
Deux mois pour assécher
Les habitants de ce quartier ne sont pas optimistes. Ils savent qu’il leur faudra beaucoup de patience. La Protection civile a informé qu’elle allait d’abord pomper toute l’eau qui se trouve encore dans le centre ville et puis, qu’après, elle s’attaquerait à la Gaviota. Mais a-t-elle ajouté, les gens ne devaient pas trop compter réveillonner chez eux à Noël de même a-t-elle prévenu, les écoles ne seraient pas ré-ouvertes avant la fin janvier.
par Patrice Gouy
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