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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT MEXICAIN EST ENTRE EN GUERRE SAINTE CONTRE SON PROPRE PEUPLE. ARRESTATIONS ARBITRAIRES D'HOMMES POLITIQUES COMME DE SIMPLES PASSANTS QUI AVAIENT LE MALHEUR DE SE TROUVER AU MAUVAIS ENDROIT AU MAUVAIS MOMENT, GENERALISATION DU VIOL DES PRISONNIERES, DE LA TORTURE Y COMPRIS SUR DES ENFANTS DE HUIT A DOUZE ANS , CENSURE DE TOUTE OPPOSITION... LA LUTTE NE FAIT QUE COMMENCER. El nuevo gobierno mexicano a entrado en guerra santa contra su propio pueblo. Imposición, traición, doble discurso, ruptura del pacto social, ningún respeto por los derechos humanos con la consiguiente tortura, prisión, muerte de luchadores sociales e inocentes. Censura y desprecio por la cultura y la educación.... LA LUCHA COMIENZA.

samedi 23 juin 2007

Les squelettes dans le placard de la CIA

RFI


Les «bijoux de famille» de la CIA
Logo de la CIA © CIA/FBI
Logo de la CIA
© CIA/FBI

Dès la semaine prochaine, sans doute le 25 juin, le grand public pourra accéder sur le site internet de la CIA à 147 documents représentant un épais corpus de 11 000 pages de fac-similés, de compte-rendus et d’analyses datés de 1953 à 1973 et portant sur les opérations secrètes de la CIA, ses «bijoux de famille», selon la terminologie en usage dans les coulisses de l’administration américaine. Entre les lignes déjà éventées et les analyses parfois fantaisistes de l’énorme compilation, les chercheurs avertis de l’université George Washington ont relevé quelques perles sur leur site des Archives de la sécurité nationale : des activités «illégales» comme des projets d’assassinats à Cuba ou en Afrique et l'espionnage de citoyens américains.
«Une grande partie [des informations déclassifiées] ont déjà été révélées par la presse et pour la plupart elles ne sont pas flatteuses, mais c'est l'histoire de la CIA et il s'agit de dire au peuple Américain ce que nous avons fait en son nom», indiquait jeudi son directeur, Michael Hayden. Pour sa part, son prédécesseur de l’ère Nixon, James Schlesinger avait déjà commandé en 1973 un rapport de 693 pages sur ces mêmes deux décennies, «une époque très différente et une agence très différente», selon Hayden, une période close par le scandale du Watergate qui avait entraîné la démission du président Richard Nixon en 1974. A l’instar d’Hayden aujourd’hui, Schlesinger en son temps avait eu un instant l’ambition de donner des gages de transparence après l’implication de la CIA dans cette affaire. Mais finalement seules quelques dizaines de pages fortement censurées avaient été rendues publiques, les informations les plus piquantes sur les activités illégales de la CIA aux Etats-Unis depuis les années cinquante arrivant sous la plume du journaliste du New York Times, Seymour Hersch, en décembre 1974.

En 1998, sous la présidence de Bill Clinton, un autre directeur de la CIA, George Tenet, avait renoncé à se lancer dans la déclassification à nouveau promise quelques années plus tôt. Les fameux «bijoux de famille» en instance de dévoilement s’inscrivent dans de touffus rapports sur les politiques intérieures de la Chine et de l’ex-Union soviétique trente-cinq ans plus tôt, sur les relations entre ces deux Grands de la guerre froide, programmes militaires du Pacte de Varsovie et avion espion inclus. Mais pour leur part, les universitaires des Archives nationales de la sécurité relèvent dix-huit cas d’activités illégales pointées en décembre 1974 par un autre directeur de la CIA, William Colby.

Les squelettes dans le placard de la CIA

Parmi les «squelettes dans le placard» qui avaient troublé Colby, le premier concerne un déserteur russe détenu et interrogé par la CIA entre 1964 et 1966, ce qui est strictement contraire à la mission de l’agence chargée de collecter des renseignements et de mener des opérations clandestines à l'étranger mais pas sur le territoire américain. Or il s’avère que ce dernier a justement été un champ d’action tout à fait privilégié par la CIA durant toutes ces années cinquante à soixante-dix. La liste est longue en effet des journalistes américains placés sous étroite surveillance, la CIA jugeant à l’époque «très productive» leur écoute téléphonique et celle de leurs contacts politiques. Trop près des secrets d’Etat du Watergate ou politiquement incorrectes pendant la guerre du Vietnam, de nombreuses signatures de la presse nationale américaine sont en effet restées des années durant dans le collimateur de l’agence de renseignements.

La CIA s’est tout autant passée de mandat de perquisition pour violer le domicile de certains citoyens américains. Entre 1953 et 1973, elle a aussi commis des agents dans l’ouverture du courrier à destination ou en provenance de l’ex-Union soviétique. Entre 1969 et 1972, les échanges épistolaires avec la Chine ont subi le même traitement. La CIA a aussi largement pratiqué l’infiltration pour pénétrer les mouvements d’opposition, à la guerre du Vietnam notamment, fichant au passage plus de 9 900 Américains. Elle a même pratiqué des expérimentations comportementales sur des civils américains, à l’insu de ses cobayes. Enfin, comme de précédentes fuites organisées ou non l’avaient déjà confirmé, la CIA a monté un certain nombre de projets d’assassinats, contre le Cubain Castro, le Dominicain Trujillo ou le Congolais Lumumba. Si le dossier déclassifié ne comporte pas de preuves de l’implication directe de l’agence dans ces tentatives de meurtres (réussies contre Trujillo et Lumumba), il établit une fois de plus la volonté politique dont elle se prévalait.

En faisant le ménage dans une partie de ses dossiers, la CIA affiche un souci de transparence qui accompagne sans doute comme par le passé une volonté politique de séparer le prétendu bon grain du présent de l’ivraie du passé. Un tri pertinent en quelque sorte qui selon Michael Haeden devrait permettre à la CIA d’éviter que le trop-plein de secrets pousse la désinformation «à remplir le vide comme un gaz». Reste que ce qui est vrai pour les secrets inutiles ou dépassés ne l'est pas pour ceux qui servent encore.


par Monique Mas

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