Noviembre 6
mardi 6 novembre 2007
la limosna de calderon
México SA
Carlos Fernández-Vega Calderón gasta en propaganda 18 veces más que los $200 millones ofrecidos a Tabasco A pesar de su compromiso (“vamos a reconstruir Tabasco, cueste lo que cueste”) y sus tres recorridos por la zona de desastre, parece que el inquilino de Los Pinos no alcanza a entender la proporción del problema ni la magnitud del drama tabasqueño. Ello, porque apenas cuatro días atrás tomó el micrófono para asegurar a propios y extraños aquello de “cueste lo que cueste”, pero ayer le puso números a la prometida reconstrucción mediante la creación de un fondo que arranca con 200 millones de pesos, etiquetados para pequeñas y medianas empresas de la entidad. ¿Es mucho o poco? Para dar una idea, esos 200 millones de pesos representan sólo 0.9 por ciento de los aproximadamente 22 mil millones de pesos que, oficialmente, el gobierno de Tabasco estima costará la reconstrucción del estado. Al mismo tiempo: a) 200 millones de pesos, y algo más, los gasta el gabinete de la “continuidad” en comidas, viajes y celulares; b) en este 2007 el propio Calderón erogará una cantidad 18 veces superior (3 mil 700 millones de pesos) en propaganda, esos somníferos promocionales con los que día y noche bombardea a la población y transmite a través de los medios electrónicos, y c) es una cantidad que el propio michoacano gastará en 2008 para el uso del sistema de transporte aéreo presidencial. Entonces, para uso del michoacano es muchísimo dinero, una verdadera fortuna si se le compara con los resultados ofrecidos, pero para el millón de tabasqueños damnificados, la reconstrucción del estado y las tareas más urgentes, 200 millones de pesos sólo representan una muestra de humor negro de lesa patria, sobre todo si se recuerda que en abril pasado, con el poder de su firma, el inquilino de Los Pinos condonó, total o parcialmente, 2 mil 179 millones de pesos en créditos fiscales a cuatro clubes de fútbol; 2 mil 675 millones a una compañía editorial, y mil 522 millones a dos cadenas televisivas, por las que transmite sus soporíferos promocionales. En total, 6 mil 376 millones de pesos (se citan sólo esos ejemplos, pero hay muchos más), un monto casi 32 veces superior a los 200 millones destinados a la reconstrucción tabasqueña, y sólo para Pymes. No hay proporción ni equidad: si los equipos de futbol revientan, problema de sus dueños y su afición, igual para la compañía editorial y las dos cadenas televisivas. Lamentabilísimo que pequeñas y medianas empresas se asfixien financieramente, pero lo que de ninguna manera puede permitirse es dejar a su suerte a un millón de personas que no tiene ni para comer. Para rematar, ayer dijo el inquilino de Los Pinos que “México está siendo puesto a prueba por estas inclemencias de la naturaleza”. Pues no, tampoco atinó. Lo que verdaderamente está a prueba es el tamaño del gobierno (federal y estatal), y hasta el momento no aprueba ni de panzazo (de ello dan cuenta las más cariñosas cuan recientes encuestas sobre la aprobación/ rechazo de los ciudadanos en torno al desempeño del michoacano). Y de tarea, la ONU le dejó la siguiente planilla: “la tragedia en Tabasco pudo prevenirse con medidas relativamente sencillas y baratas…” (Sálvano Briceño, director de la Estrategia Internacional de Reducción de Desastres del organismo). |
INONDATIONS AU MEXIQUE
Glissement de terrain au Chiapas : 16 disparus
Le village de San Juan Grijalva "a pratiquement disparu", a commenté le gouverneur de l'Etat, alors que les inondations dévastent le sud-est du pays depuis une semaine.
(AFP)
"Ce village a pratiquement disparu", a commenté le gouverneur du Chiapas Juan Sabines, qui se trouvait sur place avec les secouristes.
Pompage
Entre 12 et 16 personnes étaient portées disparues, selon les autorités locales, alors que le département de l'Intérieur fédéral évoquait 16 disparus. Aucun corps n'a été retrouvé dans l'immédiat.
Les secouristes s'employaient par ailleurs à évacuer les rescapés par hélicoptère.
Cet incident intervient après une semaine d'inondations dévastatrices dans le sud-est du Mexique. Les eaux ont couvert 80% de l'Etat voisin de Tabasco, sur la côte du Golfe, et détruit ou endommagé les habitations d'environ 500.000 personnes.
Dans la capitale, Villahermosa, les autorités ont mis en place plusieurs grandes pompes lundi, afin de tenter de faire baisser le niveau de l'eau dans les rues de cette ville particulièrement frappée.
Deux nouveaux corps
Deux nouveaux corps ont été découverts dimanche. Si la cause de ces décès s'avère être liée aux inondations, le bilan humain provisoire s'élèverait à 10 morts.
Des dizaines de milliers de sinistrés attendaient encore l'apport de nourriture et de médicaments lundi, et certaines échauffourées ont éclaté à l'arrivée des vivres dans des régions isolées. Plus de 20.000 personnes restaient coincées sur le toit de leur maison immergée.
Aux dégâts massifs viennent s'ajouter les pillages. Le gouverneur du Tabasco Andres Granier a ordonné la fermeture des rues de Villahermosa à tous les habitants sauf les équipes de secours afin de protéger les biens des sinistrés. Les autorités ont ainsi arrêté environ cinquante personnes ces derniers jours.
Risques de précipitations
Les eaux commençaient à refluer dans la région lundi, mais les autorités restaient vigilantes, une dépression risquant d'amener plus de précipitations mercredi.
Le président américain George W. Bush a fait part de sa sympathie à à son homologue mexicain Felipe Calderon lundi. Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, Georges Bush a fait savoir que les Etats-Unis étaient prêts à assister le peuple mexicain autant dans ses besoins immédiats que pour la reconstruction à venir.
Pour l'instant, l'ambassadeur américain à Mexico Tony Garza a annoncé que les Etats-Unis se sont engagés à participer aux efforts de secours à hauteur de 300.000 dollars (207.000 euros). (avec AP)
Pourquoi le Hummer nous fait perdre la guerre
La bonne vieille Jeep était simple, maniable, fiable, alors que le Humvee – Hummer dans sa version civile –, censé aujourd'hui la remplacer, se révèle cher, grossier, insatiable. Pour le dessinateur et chroniqueur Jeff Danziger, cela en dit long sur l'Amérique d'aujourd'hui.
"The War", une série documentaire qui passe sur American Public Television, retrace l'histoire de la Seconde Guerre mondiale en faisant appel aux mots et aux souvenirs d'un groupe d'anciens combattants. Quand on voit ça, on ne peut pas s'empêcher de faire une comparaison avec le temps que nous avons passé en Irak. Les anciens de la Seconde Guerre mondiale – ils ont aujourd'hui des visages ridés et marbrés sous une couronne de cheveux blancs – dégagent une franche simplicité quand ils évoquent dans un langage direct les passions et sacrifices consentis entre 1940 et 1945. Ils nous évoquent le prix élevé payé par les gens ordinaires. Sur une photo de l'époque, des soldats américains souriants se tiennent debout autour d'un des symboles de la guerre, la bonne vieille Jeep, simple, cahotante, et fiable.
Je ne sais pas pourquoi, mais ceci m'a frappé quand j'ai songé à la guerre d'aujourd'hui. En Irak, nous n'avons pas de Jeep, nous avons le Humvee, un gros véhicule peu maniable, cher et compliqué, manifestement conçu par des gens qui n'auraient pas à le payer. Malgré son poids et sa taille imposante, le Humvee n'offre aucune protection contre les mines ou les bombes artisanales. Avec l'ajout d'un blindage, le coût de chaque unité risque d'approcher les 100 000 dollars.
En
Le Hummer, la version civile du Humvee qui circule sur les routes d'aujourd'hui, n'est aimé de personne. Même ses propriétaires reconnaissent regretter profondément de l'avoir acheté quand ils voient l'aiguille de la jauge foncer vers le zéro. Le Hummer 3, le petit nouveau de la gamme, conserve le look de voyou qui caractérise cette marque. Plus important, le Hummer en dit long sur son propriétaire. Pour acheter et conduire un véhicule de cette taille et de ce prix, il faut être légèrement fou et peut-être souffrir d'une sorte de bizarre complexe militaire. Qu'est-ce qu'on cherche à prouver ? Cette voiture est en elle-même gargantuesque et historiquement déplacée. C'est l'Amérique dans toute son horreur. Elle prend trop de place, consomme trop de carburant, fait un vacarme phénoménal même à vitesse moyenne et tourne à la mauvaise plaisanterie. Pendant les quelques mois qui ont suivi le début de la guerre, le Hummer équivalait à une déclaration patriotique, une marque de confiance dans les capacités de l'armée au Moyen-Orient. Mais cette époque est révolue.
La plupart des Américains ne connaissent vraiment pas la guerre. Mais rouler en Hummer peut procurer aux fans de batailles un petit frisson par procuration. En se rendant au golf, le propriétaire peut s'octroyer quelques minutes à la Walter Mitty [le fameux personnage de James Thurber qui vit dans un monde imaginaire] et patrouiller dans Bagdad sans subir la résistance irritante des chiites et des sunnites. Bien entendu, la comparaison s'arrête là. Le Hummer est équipé entre autres de climatisation avec capteurs de température extérieure, de plafonnier à extinction progressive, de verrouillage des portes à distance, de sièges à assise réglable, de liseuses, d'une sono à six haut-parleurs, d'un système à commande vocale et (merci, mon Dieu) de miroirs de courtoisie personnels. On ne va tout de même pas aller au front avec le gloss de travers. Le message, c'est que la guerre imaginaire doit être aussi confortable que possible. C'est le véhicule du patriote américain moderne : tout dans l'apparence, et pas de sacrifice. C'est l'idée de la guerre de Dick Cheney.
Une Amérique plus simple est allée à la guerre avec la simple Jeep et a gagné. La version d'aujourd'hui est lourde, chère et consomme trop. Et nous perdons. Même s'il faut être prudent avec cette comparaison, on peut quand même en tirer quelque chose. Les Jeeps de 1940 étaient bruyantes, mal suspendues, poussiéreuses, froides en hiver et brûlantes en été. Elles n'avaient pas de sièges réglables ni de miroir de courtoisie. Mais quand on en conduisait une, ne serait-ce que sur quelques kilomètres, on avait une idée de ce qu'était la guerre. Enfin, si c'était ce qu'on voulait vraiment.Jeff Danziger